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lundi 15 juin 2015

Ordures c’est du bisness



300 000 camions d’ordures pleines, c’est que la Suède import en provenance de pays comme la Norvège, le Royaume-Uni et l'Irlande annuellement. C’est l’équivalent de 820 camions par jour, chaque un chargé de 8 tonnes d’ordures.

En 2014 l’importation totale a été de 2,34 millions de tonnes. La majorité, autour de 85-90%, est utilisée dans des incinérateurs communaux car beaucoup de villes ont des chauffages centraux qui distribuent l’eau chaude dans des tuyaux souterrains.

La raison est simple. Les ordures valent de l'or, ou peut-être mieux formulé, valent du pétrole. Car, elles sont riches en énergie. En moyenne 3 tonnes contient tant que 1 tonne de pétrole.

Mais, contrairement au pétrole, elles ne coûtent rien. Au contraire, les centrales sont payées pour les recevoir, plus particulièrement environ 40 euros par tonne. En chiffres ronds les centraux de chauffage ont l’an dernier été payés 80 millions d’euro. Et, ça pour brûler les ordures d'autres pays. En plus, ils sont aussi payés à l'autre bout, pour la production de l’électricité et de la chaleur.

Avec une telle équation économique il n’est pas étonnant que de nombreuses municipalités suédoises massivement investissent dans la combustion des ordures et que la quantité produit dans le pays n’est pas suffisante. Depuis 2005 les importations ont quadruplés.

Pourtant, pour les économistes il ne s’agit pas d’une importation mais de la vente d’un service aux autres pays, C’est une affaire brillante qui génère des profits dans les deux bouts. 

Mais, tout le monde n’est pas d'accord. Surtout ne pas la Norvège, qui exporte la moitié de leur production d’ordures à la Suède. C’est tant que leurs propres incinérateurs ont des problèmes à trouver assez.

Les industries de recyclages suédois ne sont pas content non plus. Ils font valoir que les déchets devraient être triés avant d’être brûlés.

Les importateurs se défendent en investissant dans la recherche. Un résultat de cette effort est qu’il maintenant existe une technologie pour recycler des produits dans le cendre. Presque tout le cuivre est récupérable mais pour des métaux lourds le taux n’est que 90%.

Donc, presque tout le monde est d’accord pour continuer cette activité mais qu’il faut la combiner avec un recyclage. C’est sur la bonne méthode qu’on se dispute, avant ou après le brûlage.

Puis, il y a le problème de déposer les produits restant. Le but est de les rendre si non-offensives qu’ils peuvent servir comme remplissage. Dans un pays où le sol gèle en hiver il faut à peu près une strate de 1 mètre d’épaisseur pour le dégorgement d’eau sous toutes les routes.

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