Lorsque
l'homme s'est propagé d'Afrique vers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie, c'était
principalement par sur des prairies ouvertes. La propagation était probablement
due aux méthodes de chasse améliorées qui rendaient plus facile à tuer grandes animaux
sur les plaines. L’homme se répandait aussi en suivant les côtes où il pouvait pêcher
et chasser des animaux aquatiques. Les forêts tropicales ont en revanche été
considérées comme un obstacle pour l’expansion de notre espèce. Ceci en partie parce
que la plupart des proies de forêts sont relativement petites et protégés par des
arbres.
Cependant,
un groupe de recherche international conteste maintenant cette perception. Il a
étudié des vestiges trouvés dans une grotte de la forêt ombrophile du Sri
Lanka, qui était habitée il y a déjà 45 000 ans. Les chercheurs ont analysé un
peu plus de 14 000 fragments de dents et d'os trouvés dans cette grotte, dont
la plupart proviennent des repas. Plus de 70% des fragments identifiés étaient de
singes et d'écureuils.
Les
chercheurs ont aussi trouvé des os formés comme petites flèches ce qui indiquent
que les habitants chassaient à l'aide de pipes à air, une méthode encore
utilisée par certaines communautés de chasseurs en Asie du Sud-Est.
Le
groupe, qui a publié ses conclusions dans Nature Communications, est le premier à montrer qu'il
existait déjà des groupes spécialisées dans la chasse de petit gibier dans la
forêt tropicale il y a 45 000 ans. Il montre que les forêts tropicales ne
constituaient pas un obstacle à la propagation de l'homme et constituent un bon
exemple de la capacité d'adaptation phénoménale de notre espèce.
La
possibilité d'utiliser autant de types d'environnements différents peut
expliquer pourquoi nous avons eu plus de succès que par exemple les Néandertals
et les Denisovas maintenant éteints.
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