Un trait qui caractérise les
têtards et d'autres vertébrés à sang froid est qu’ils peuvent repousser des
membres en cas de perte, ce qui n’est pas le cas pour les animaux dans le règne
homéotherme. Comment se fait-il ? Selon une nouvelle étude il est le prix à payer pour avoir un gros cerveau.
Un groupe de chercheurs
russes est arrivé à ce résultat en étudiant un gène qui régule la croissance de
la queue du têtard de la grenouille africain Xenopus laevis. Le gène, qui a été
nommé c-answer, est localisé dans une
vaste zone génétique qui aussi est présent chez les homéothermes mais où ce
gène particulaire n’existe plus.
Lorsque les
chercheurs bloquaient la réponse de c-answer
chez les têtards, ils ne pouvaient plus recréer une queue perdue. Quand
l’impact du c-answer était augmenté la
capacité de recréer la queue se renforçait mais au prix d’un cerveau déformé.
L’explication est
que le gène c-answer, est lié aux
voies de signalisation qu'on aussi retrouve chez les homéothermes et qui
affectent le développement du cerveau. Chez le fœtus de souris, la croissance
du cerveau est inhibée si ces voies de signalisation sont stimulées de une
manière qui correspondre à la repousse de la queue chez les têtards.
Par conséquent, il
est probable que ce gène a disparu chez les homéothermes pour ne plus empêcher
le cerveau à se développer à un organe volumineux.
Nous avons donc des
gros cerveaux parce que nous n’avons plus la faculté à repousser des membres
perdus, (bras et jambes). C'est le prix que nous avons dû payer pour devenir ce
qui nous sommes.
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