Gotland, dont je suis né, est une île
ovale dans la mer baltique de la taille 150x50 km. Pendant longtemps l’électricité
était fournie par des générateurs diesel. Cette forme d’énergie étant très
chère, j’ai du me soumettre à la règle stricte de toujours d’éteindre la
lumière en quittant une pièce. En plus, de ne jamais ouvrir le frigo était
interdit pour enfants. Quand le premier câble sous-marin pour courant direct et
haut tension du monde, longe de 98 km, a été mis en place en 1954, la situation
a drastiquement changé.
Puisque l’île est très venteuse elle est aussi un exceptionnellement bon lieu pour éoliennes. Actuellement elles
sont 133 avec une puissance maximale de 183 MW. Parce que le vent ne souffle
pas toujours, la puissance moyenne est d’environ 55 MW. Des jours quand il fait
bon pour les éoliennes, c’est-à-dire quand le vent souffle fort, ces éoliennes
produisent plus que la consommation locale. Dans ces cas le surplus est exporté
par le câble sous-marin, qui a une capacité de 20 MW.
La situation actuelle est que la
capacité du câble limite le nombre d’éoliennes possible à construire. Une
solution serait d’installer encore un câble sous-marin, un autre est d’utiliser
le surplus d’électricité pour quelque chose d’utile.
Il est dans ce contexte que la
production de méthane, par une réaction entre hydrogène et CO2, est apparu
comme une option.
Cette technologie implique que électricité est utilisé pour
produire hydrogène par électrolyse de l’eau. Dans un deuxième processus on
laisse l’hydrogène réagir avec CO2 et former du méthane, qui peut être utilisé
comme carburant pour véhicules.
Une évaluation d’un tel arrangement de 8MW a maintenant été
faite. Elle montre que le rendement total serait autour de 50%, car dans les
deux réactions il y a des pertes importantes.
Le coût est estimé à entre 14 et 20 millions euro et les
principaux postes d'investissement sont l’électrolyseur qui produit de
l'hydrogène et le réacteur qui produit du méthane. Donné cette investissement,
les auteurs du rapport constatent que la production de méthane seulement est économique
pourvu que l’actuelle allégement fiscal sur bio-carburant
persiste.
Les partenaires du projet décideront bientôt si la première usine
pilote de conversion d’énergie électrique à méthane du monde sera construit.
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