À la conquête du monde avec un nouveau biomatériau

À partir de 2020 le gouvernement français va interdire des plats, tasses et autres produits jetables en plastique. L'interdiction entrera progressivement en vigueur jusqu'à l’interdiction totale de 2025. Les 9 ans de transition est une invitation informelle aux entreprises à créer des substitutions biodégradables.

La décision est un cadeau pour l’entreprise suédois Gaia qui déjà fabrique un produit, Biodolomer, qui semble correspondre aux exigences. Il est un mélange de plastique, chaux et d'amidon végétal. Pourtant, parce que le contenu de plastique est inférieur à 50%, il n’est pas formellement classifié comme un produit plastique.

On se demande évidemment s’il s’agit d’une échappatoire de paragraphes ou si le produit vraiment est biodégradable. Le site Gaia explique qu’il a été certifié comme composable selon la norme EN 13432, qui a pour but d’assurer que les produits restantes soient assez saine pour des fins agricoles.

La présence de particules plastiques dans ce type de composte n’est pas néfaste pour les plantes car même si le processus est lent elles se décomposent. Par contre, des particules fins de plastique dans la mer est un vrai problème.

Gaia a commencé la production de leur biomatériau il y a environ un an. Actuellement la fabrication de granula est sur le niveau de 10 000 tonnes par ans. Le seul produit utile fait chez eux est des tabliers jetables. La plus part des granulats produits est vendu aux autres entreprises qui par exemple  fabriquent des sacs, des films et des bouteilles.

Il est peu étonnant que l’interdiction française est critiquée par un représentant de l’industrie d'emballage : 

« Les problèmes des déchets pourrait même s’empirer, parce que des nombreux consommateurs pensent qu'il est normal de jeter des matériaux biodégradables dans la nature ».

Pourtant, la réalisation de cette interdiction peut devenir un modèle pour d'autres pays. Le ministre suédois de l'environnement a récemment visité Paris afin d'examiner cette solution écologique:

« Je suis impressionné par les français qui sont très conscients aux alternatives d’emballages en plastique. Il peut inspirer les efforts continus de notre gouvernement à plus de mesures pour motiver l’industrie à fabriquer plus de produits verts ».