Photo : Martin Stenmark
Même si la prononciation est parfait nous,
les étrangers, ont encore un accent dans les gestes.
Comment mettre une
table ? Les Français et les
Suédois le fait dans la même manier. Ils mettent les assiettes, allongent les couverts et placent
les verres. Pourtant, quand ils décrivent
ce qu’ils font les gestes qui
accompagnent leurs paroles sont différents.
Ce phénomène fascine le professeur de
psycholinguistique à l'Université de
Lund, Suède, Marianne Gullberg. Dans son ancien post en Pays Bas elle a pendant longtemps étudié l'interaction
entre les paroles et les gestes de
locuteurs natifs et non natifs. Pour que
les comparaisons entre différentes langues soient raisonnables, elle s’est concentrée sur un groupe de mots où des langues ont une des différences
: les verbes de placement.
En Suédois il y a plusieurs verbes pour « mettre ». Un peu prés ils font la différence entre « mettre avec précision », « mettre à plat » et « mettre verticalement ». Des homologues existe aussi en allemand et en néerlandais, mais ne pas en anglais et français.
En Suédois il y a plusieurs verbes pour « mettre ». Un peu prés ils font la différence entre « mettre avec précision », « mettre à plat » et « mettre verticalement ». Des homologues existe aussi en allemand et en néerlandais, mais ne pas en anglais et français.
À sa disposition Marianne Gullberg a un simple et ingénieux outil. C’est
une collection de clips de vidéos dont des gens font des choses simple comme
par exemple mettre des tasses, des assiettes et des
cuillères sur une table. Les sujets, représentant
29 langues maternelles réparties sur 13 familles
de langues, étaient invités à regarder les clips et décrire ce qui s’est passé dans les images.
Il s’avérait être une situation où les gens clairement gesticulent en différentes manières et cela en fonction de
la langue qu’ils parlent. Les gestes variaient selon le vocabulaire des mots
de placement. Les anglophones et les francophones faisaient de gestes un peu
indiquant le placement. Mais, quand les suédophones et les néerlandophones
expliquaient comment mettre un verre ils ouvraient la main tenant un verre imaginaire. C’est une preuve que la langue maternelle influence nos gestes.
Les gestes sont un
phénomène social. Nous sommes plus enclins à agiter nos mains quand quelqu'un écoute activement. Les expérimentateurs
dans cette étude ignoraient qu’elle était sur des gestes et écoutaient donc activement. C’était une astuce pour rendre les résultats plus
robustes.
Après avoir cartographié
les gestes des adultes avec néerlandais comme langue
maternelle, Marianne Gullberg
s’est mis à expérimenter avec enfants. À l'âge de 3-4 ans ils n’utilisent qu’un mot pour mettre. Leurs gestes
ressemblaient les gestes des anglophones. Cependant, à 5 ans, ils se
sont rendu compte qu’il existe des verbes avec plus de précision. Dès cet âge ils commencent par conséquence à
faire les mêmes gestes que les adultes.
Comment font les adultes qui ont
appris une deuxième langue ? Est-ce que leurs gestes
changent ? Et, comment réagissent les
locuteurs natifs si les gestes ne correspondent pas à
leurs conceptions ?
Il y a un certain nombre de difficultés potentielles lors de l'apprentissage d'une autre langue qui fonctionne d'une manière différente. Un Français qui apprend le suédois doit par exemple s’entrainer d’utiliser les verbes de placement suédois. Cela est terriblement difficile. Une hypothèse serait qu’un Français qui a compris la différence entre ces verbes, aussi changerait ses gestes.
L’expérience fait est que cela ne se produit
pas. Ni les français, ni les suédois qui avaient appris à parler l’autre langue
avec une prononciation presque parfait n’avaient pas changé leurs gestes.
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