Héroïne contre la toux

En condition d'exclure les anciens tyrans qui sont dit avoir soigné la toux en coupant la tête du souffrant, l'héroïne est le médicament contre cette affliction la plus dommageable que le monde n’a jamais vu.

L'héroïne comme médicament contre la toux est une histoire de courte duré. Le contexte est les développements scientifiques des années 1800. Le pavot somnifère avait certainement été cultivé depuis longtemps. Cependant, c’est dans ce siècle que les chimistes ont découvert les deux substances qui donnent les opiacés leur effets, la codéine et la morphine.

Le premier qui a réussi de produire la diacétylmorphine, la substance maintenant appelé héroïne, était un chimiste britannique, CR Alder Wright. Il a fait son découverte en 1874 mais la substance n’a jamais été fabriquée comme médicament. Dans les années 1890 c’est un allemand, le chimiste, Felix Hoffmann, qui indépendamment a fait la même découverte. Il travaillait pour l’entreprise Farbenfabriken AG, (aujourd'hui Bayer), à Elberfeld. Puisque la drogue s'est avérée beaucoup plus puissant que de la morphine, elle a été baptisée héroïne, après le mot allemand « heroisch », qui fait allusion à la force et du courage.

Farbenfabriken AG commercialisait l’héroïne comme un substitut pour morphine. Les ventes ont duré de 1898 à 1910. L'héroïne serait selon la publicité moins tributaire que morphine et en même temps plus puissance pour réduite la toux. L’entreprise conseillait ceux qui sont devenus accro à la morphine de passer à l'héroïne pour se débarrasser de leur dépendance.

Lorsque les chercheurs ont découvert que l'héroïne, en tous aspects, est beaucoup plus dangereuse que de la morphine, le médicament a été retiré du marché. Cependant, parce que l’héroïne dans de nombreux pays était considérée comme un médicament, les ventes n’ont pas cessé par tout. Le médicament a sur ordonnance été vendu jusqu'à 1924 en États-Unis. La Société Des Nations, l’ONU de l’époque, a interdit héroïne l'année suivante, mais il a fallu attendre encore 3 ou 4 ans avant que tous les états membres eussent accepté cette sanction.

L’entreprise qui a introduit le médicament a perdu les droits exclusifs du nom après la Première Guerre mondiale. Il est donc à cause du traité de Versailles que nous encore utilisons le mot l’héroïne, qui autrefois a été une marque, et non pas le nom chimique.