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samedi 13 juillet 2013

Jetables ou durable ?





« Inventez quelque chose qui n'est utilisé qu'une seule fois, puis jeté. Ensuite, le client revendra pour acheter plus ». Le Conseil venait de William Painter. Il avait réussi à faire ce qu’il prêché, en gagnant une fortune avec des capsules de bouteilles jetables.

C’était le vendeur King Camp Gillette, né en Font du Lac i Wisconsin États-Unis, qui a eu le conseil. L’idée est devenu une obsession chez lui et il a consacré beaucoup de temps à réfléchir à comment il pourrait le mettre en œuvre.

La solution, tant attendue, lui est venu en 1895. Gillette avait 40 ans et c’est en se rasant devant la glace qu’il tout d’un coup a compris que c'était juste une partie du rasoir qui est utile, le bord. Alors pourquoi ne pas créer une petite lame tranchante jetable composée de seulement un bord.

«Je me tenais en face du miroir dans une ivresse joyeuse », a-t-il plus tard écrit à sa femme. La lame serait fixée dans un mécanisme qui également permettrait de réduire le risque de blessures. Le rasoir sur était né. Gillette a pensé que son bonheur été né. Mais le projet s'est avéré beaucoup plus difficile que de seulement de faire sortir l'invention sur le marché. Les fabricants d'acier ne pouvaient pas produire des lames assez minces, solides et fortes, ni à un prix suffisamment bas.

En 1901, Gillette a embauché l'ingénieur William Nickerson à travailler sur le problème à la mi-temps. L’entreprise American Safety Razor Company a été créée la même année et Gillette a eu un brevet pour sa conception. Bientôt, avec l'aide du talant de Nickerson, les difficultés techniques ont été résolus et la production de lames pourraient commencer.

Le succès a duré. La commercialisation a débuté en Octobre 1903 mais à la fin de l'année seulement 168 rasoirs et 168 feuilles avaient été vendu. Il a fallu attendre 1904, pour voir les ventes monter en flèche, 90 000 rasoirs vendus et plus de 12 millions de lames.

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Plus ou moins démunis Arved von Vegesack est venu à Suède en 1920. Il s'est enquis sur la possibilité d'obtenir un emploi en tant que chimiste chez l’entreprise Munkfors.

Sa famille appartenait à la noblesse allemande Baltique dans ce qui un fois était Livonia, maintenant la partie sud de l'Estonie et nord de la Lettonie.

Il était lui-même marié à une Suédoise et avait passé une grande partie de sa vie en Suède. Maintenant il avait été exilé entre autres après avoir participer dans la Guerre mondiale comme officier de réserve dans l'armée tsariste russe, se fait emprisonné dans la révolution soviétique et se combattu du côté blanc dans la guerre civile en Finlande.

Munkfors était alors, comme aujourd'hui, parmi les leaders mondiaux dans le laminage à froid de bandes minces d’acier. Au début des années 1900 il fournissait en grand quantité de lames en acier à Gillette. Ses lames étaient réalisées en acier de carbone ordinaire, puis durcie et broyée à une arête vive. Mais, l’a disparu rapidement par corrosion lorsque les lames entraient en contact avec les poils et le crème à raser. Des lames émoussées coupaient souvent mal le menton au lieu de rendre la peau lisse. Il n’était pas de tout étonnant qu'il y ait un marché important d’outils domestiques pour affûter les lames.

Bien qu’il ait été découvert dans les années 1900 que l'acier allié avec nickel ne corrodait pas, ses types d’inoxydables étaient trop mous pour des outils de coupes.

La compréhension qu'il était possible de fabriquer des inoxydables avec arêtes tranchantes est venu d'une source inattendue. Au début des années 1920, Munkfors avait un problème les rouleaux dans les laminoirs qui se cassaient facilement. Arved von Vegesack a conduit un examen approfondi de l'acier allié avec chrome utilisé. Dans le laboratoire il a effectué des études détaillées des propriétés et températures de solidification pour tant de différents pourcentages de fer, chrome et carbone.

Pendant ces études il a eu l'idée d'examiner des alliages contiennent une petite quantité de manganèse. Le résultat a été décrit dans une demande de brevet, déposé en Septembre 1925 :

« La invention présenté concerne un alliage, qui est particulièrement adapté à la production de toutes sortes d'outils, (couteaux, instruments chirurgicaux, des armes et autres). Les par l'alliage produit outils se distinguent par un coupe excellente et une grande résistance de rouille et acides ».

« Une amélioration remarquable de la capacité de couper - dureté et ténacité élevée est obtenu en laissant les articles durcis dans une température de 400 -500 °C pendant environ 30 minutes, donc un traitement thermique, dans lequel d’autre types d’acier perde beaucoup de sa dureté ».

Arved von Vegesack a obtenu un contrat qui lui donnait des redevances sur les ventes. Il incluait entre autre qu'il avait le droit à une partie du montant en monnaie d'or. Un point important pour une personne qui avait vécu l'énorme inflation après la Guerre.
 
Mais, les redevances ne se sont
jamais transformées à un important flux d'argent. Certes, plusieurs petits fabricants de lames de rasoir, surtout en Suède, ont commencé d’utiliser l'acier de Munkfors. Mais, l’ancien client, le grand Gillette, s'est montré prudent. Il préférait le jetable au durable.

Il a fallu attendre les années 1960 avant que les lames en acier inoxydable ont frappé le marché. Alors, il n'était pas Gillette mais son rival Wilkinson qui les a introduits. Les ventes acier inoxydable de Munkfors, jusqu'alors gère quelles dizaines de tonnes par an, a augmenté de façon exponentielle et subitement passé à plusieurs centaines de tonnes.

Arved von Vegesack n’a rein eu de cette manne. Il est mort vers la fin des années 40 à cause d’un asthme sévère.

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