Dans une décennie il est
probable que des véhicules électriques vont dominer nos routes. Il y a des efforts
ambitieux d’aussi remplir le ciel avec des engins à propulsions électriques.
Pourtant, dans ce cas les problèmes technologiques sont bien plus difficiles à
franchir.
Le défi majeur est que les
hydrocarbures utilisés dans des moteurs thermiques contiennent 40 fois plus
d’énergie par kilogramme que les meilleures batteries d’aujourd’hui. D’autre
part, l’énergie électrique peut être utilisée avec très peu de pertes tandis
qu’autour de 2/3 de l’énergie chimique sont perdu comme chaleurs dans les
moteur thermiques. En fin de compte, la différence réelle est un facteur environ
14. Même si les batteries dans 10 ans seront 2 plus puissantes ils ne pourront pas
remplacer les hydrocarbures pour la propulsion d’avions conventionnelles.
Pourtant, il semble qu’il
y a une niche où la propulsion électrique soit possible, des ADAV, (aéronef à
décollage et atterrissage verticaux), électriques. À la différence d’avions de
passagers existant ils sont des petits drones conçus pour transporter colis ou personnes
sur des courtes distances tout en volant
sur une hauteur autour de 100 m.
Les problèmes énergétiques
avec les ADAV électriques ont maintenant été analysés et publiés dans la revue The Conversation. Ils sont
généralement conçus pour décoller verticalement comme des hélicoptères, puis passer
à un mode avion moins énergivore en faisant pivoter leurs hélices ou ailes, et
finalement atterrir en mode hélicoptère. Ils pourraient devenir un moyen
efficace et économique de transports dans des zones urbaines très chargé par la
circulation.
Les calculs publiés sont
pour un ADAV qui pèse 1000 kg et capable à porter 1 passager. En mode avion ce
drone aura besoin d’environ 3 kWh par 10 km. C’est à peu près le double que
pour une voiture électrique. Par contre les décalages et les atterrissages en
mode hélicoptère sont plus énergivores, environ 9 kWh par tour, correspondant à
25 % de l’énergie stocké dans un Renault ZOE.
Donnés que le mode hélicoptère
ne dure pas longtemps, les batteries dans le drone auront besoin de délivrer 10
fois plus de puissance que les batteries dans une voiture. Il est possible mais
au prix d’un fort échauffement des batteries. Si la distance survolée est assez
courte il n’aura pas le temps nécessaire pour les batteries de se refroidir
avant l’atterrissage.
Ce problème thermique
raccourcira la durée de vie des batteries et les rendra aussi plus susceptibles
à prendre feu. Pour préserver à la fois la fiabilité et la sécurité, les drones
électriques auront besoin de systèmes de refroidissement pointus, qui
nécessiteraient les rendront plus lourds et plus énergivores.
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