L’industrie qui libère le plus de gaz à effet de serre
en Suède est les fabricants d'acier. Leurs
haut-fourneaux forment un gaz qui est un mélange du CO, CO2, H2 et N2. Les
quantités ne sont pas modestes non plus. Un haut fourneau de taille moyenne
produit entre 200 000 et 300 000 m3 de ce gaz par heure.
Ce gaz est actuellement brûlé dans des turbines à gaz pour
générer de l’électricité mais il est estimé qu’il aura plus de valeur comme combustible
pour moteurs thermiques. Un problème fondamental dans un processus de
transformation est le contenu de N2.
L’institut de recherche Swerea Mefos participe maintenant dans 2 projets avec le but
de transformer ce gaz en méthanol, financés par UE. Le premier projet, Stepwise,
vise séparer le gaz en deux fractions, CO2 and H2+N2. Le deuxième projet, FReSME, sert à séparer le N2
et puis recombiner le H2 restant avec le CO2 pour former méthanol. Les
proportions de H2 et CO2 ne sont pas idéales. C’est pourquoi une électrolyse d’eau
pour former un peu plus de H2 aussi est nécessaire.
Le processus est compliqué mais faisable dans un
laboratoire. Dans une échelle industrielle s’ajoute d’autres problèmes car les
catalyseurs sont très sensibles à certains oligo-éléments. Le gaz d’origine
contient par exemple de la poussière et des composés soufrés. Il faut trouver
des méthodes pour les séparer.
L’installation chez Swerea Mefos sera préindustrielle avec le but de
montré que le processus est possible et en produisant 1 tonne de méthanol par
jour pendant 3 mois, totalement 100 tonnes.
Ce méthanol sera utilisé par le navire Stena Germanica,
qui assure la liaison entre Göteborg - Kiel et consomme 60 tonnes pour un
voyage simple.
La production expérimental de Swerea Mefos suffira donc presque à un allé retour.
Cependant, si tout fonctionne comme prévu, il sera dans l’avenir possible de
produire environ 300 tonnes méthanol par jours de chaque haut-fourneau.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.