Le risque que vous bientôt serez classé
comme analphabète est élevé.
Autrefois c’était normal d’être analphabète,
si normal que le mot n’existait même pas. Le mot est apparu en Français en
1598, « ces ignorans analphabètes, qui n'estudierent jamais en aucune
livre ». En Suède il a duré jusqu’au 1950 avant que ce mot n’apparaisse
dans l’encyclopédie national.
Lorsque Guillaume le
Conquérant taxait les
Britanniques, en 1086, il avait mis
en place une sorte de version médiévale
d’un bureau d'enregistrement, connu
sous le nom Doomsday Book. Dans l’histoire moderne il
est un peu près à cette époque que les gens se sont rendu compte que la documentation écrit est une manière imbattable
de communication et stockage d’information.
Depuis, l'art d’imprimer ont littéralement
conquis le monde.
Ceux qui ne savaient
pas lire ont bientôt étaient défini
comme des analphabètes et le pouvoir
a tombé dans les mains de ceux qui le pouvaient.
Tout comme l'alphabétisation a
aidé les gens à naviguer dans
un monde plein de textes, de
savoir coder des ordinateurs peut aider les
gens à naviguer dans un monde
plein de codes.
Tant de pays en Europe n’ont pas encore la
programmation comme un sujet à l’école. Ils sont tous dépassés par le Vietnam,
la Chine, l'Inde et l'Estonie et le
Royaume-Uni qui récemment a introduit la programmation comme
une matière scolaire obligatoire.
Mais, au moins en Suède, il y a des mouvements dans la
sous-végétation qui sont en train d’enseigner la programmation aux enfants.
Voici quelques témoignages :
Neo Wakman,
11 ans : Lorsque
on code, on entre des commandes dans l'ordinateur pour
que cela produise des choses différentes.
Le plus drôle est de programmer des jeux que d'autres peuvent
jouer. Je voudrais apprendre
le codage à l'école, mais sur un niveau assez
avancé. Il serait au moins
bon d'être en mesure de le faire si on
veut travailler avec des applications ou des jeux dans l’avenir.
Svea Lidbo,
10 ans : D’apprendre à coder est comme apprendre une langue. Nous avons nos langues, telles que le suédois et l'anglais, les animaux ont leurs
langues et les ordinateurs ont leur
langue. En suédois, on peut parler
de tout, mais dans la langue de codage
on dit seulement « tu dois » pour déterminer ce que l'ordinateur doit faire. C’est la seule chose
qu’on peut dire. On est comme un parent qui simplement dit « tu dois, tu dois » à
l'ordinateur tout le temps.
Hugo Anthony,
11 ans : Les langues de codages ressemblent un peu la
langue ordinaire. Lorsqu’on
encode c’est avec des mots en anglais ou en suédois, mais il y a
aussi tas d'autres symboles.
Il doit être ainsi pour que l'ordinateur comprenne. Tous les symboles doivent être mis sur la bonne place. On doit être très précis lors
de l'écriture d’un code. Si on écrit
le moindre faut, rien
ne se passe.
L’initiative irlandaise Coderdojo existe dans 6 villes suédoises et 3 villes françaises. En Suède elle a été prise en charge par Spotify. Ce géant de musique a également lancé la structure Kodcentrum, un
projet national qui offrira une formation gratuite dans la programmation. L'objectif est
d’avoir formé 100 000 enfants d’ici à 2020.
Puisque les politiciens ne semblent rien
faire, un groupe de programmeurs a décidé de pirater le curriculum scolaire. De
« pirater » veut dans ce contexte dire de faire entrer le codage dans
les matières scolaires déjà existant. Concrètement il s’agit d’enseigner les
professeurs comment le codage peut améliorer l’apprentissage des élèves dans
leurs sujets.
Mark Twain: « Je
n’ai jamais laissé l'école
obstruer mon éducation » À part qu’on peut douter que Mark Twain l’a dit, peut-être
est-il temps d’une mise à jour : « Malgré l'école, je ne suis pas devenu analphabète ».
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