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mercredi 24 juin 2020

Confiance stable, aussi dans les municipalités multiculturelles


Plus la diversité ethnique est importante dans une société, plus la confiance interpersonnelle des résidents est faible. C’est l’hypothèse controversé du professeur américain de la science politique Robert Putnam de 2007.

Pour savoir si cette thèse soit applicable aussi en Suède, des chercheurs de l'Université de Göteborg ont consacré un chapitre entier du rapport annuel SOM à la question. Le SOM, publie depuis 1986, comprend des analyses sur attitudes et comportements sociales des Suédois liés au développement de la société.

L'étude comprend toutes les municipalités suédoises de 1996 à 2018. Les données sur le nombre de personnes nées à l'étranger étaient collectionnées dans un registre central, tandis que les données sur la confiance venaient d’un questionnaire répondu par 116 000 participants.

L'étude montre que la corrélation entre la diversité ethnique et la confiance sociale en Suède est proche de zéro. La proportion de personnes à hautes confiances, (ceux qui font largement confiance aux autres), en principe est la même dans toutes les municipalités. Pour l'ensemble de la Suède, le pourcentage de personnes à hautes confiances est en moyenne de 57%, contre 58% en 1996.

Il y a peu de preuves que la confiance dans certaines municipalités a diminué à mesure que des immigrants se sont installés. La confidence baissait légèrement après la crise des réfugiés en 2015 mais très faiblement. L’effet a dans de nombreux cas été si faible comme si elle aurait été causé par hasard.

Pourtant, le niveau de a confidence doit être pris au sérieux, écrivent les chercheurs. Alors qu’elle aux États-Unis a chuté de 70% à 30% depuis 1970, les pays nordiques se sont longtemps distingués avec une confiance élevée et stable au fil du temps. Le rapport SOM pose la question à savoir si les faibles tendances dans la direction proposée par Putnam pourraient être le début d'une nouvelle tendance nordique.

Les chercheurs s'intéressent à la confiance sociale parce qu'elle fonctionne comme une sorte de lubrifiant dans la société. Elle apporte des bénéfices financiers et tous sorts de relations se passent mieux dans une société où les gens se font confiance. Il n’y a entre autres moins besoin d'avocats, ni de tout le temps scruter documents. Il y a beaucoup à gagner en gardant la confidence sur un niveau élevé.

Cependant, le nouveau rapport confirme une évolution sombre a été observée dans les derniers rapports SOM. Les écarts de confiance semblent se creuser parmi les jeunes, les personnes peu scolarisées, les chômeurs et les personnes en mauvaise santé. La proportion de personnes à hautes confiances dans ces groupes n'est que de 40 à 45%, ce qui est assez bas vis-à-vis la moyenne. De plus, la proportion de personnes à hautes confiances dans ces groupes a quelque peu diminué depuis 1996.

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