Plus la diversité ethnique
est importante dans une société, plus la confiance interpersonnelle des
résidents est faible. C’est l’hypothèse controversé du professeur américain de
la science politique
Robert Putnam de 2007.
Pour savoir si cette thèse
soit applicable aussi en Suède, des chercheurs de l'Université de Göteborg ont
consacré un chapitre entier du rapport annuel SOM à la question. Le SOM, publie
depuis 1986, comprend des analyses sur attitudes et comportements sociales des
Suédois liés au développement de la société.
L'étude comprend toutes
les municipalités suédoises de 1996 à 2018. Les données sur le nombre de
personnes nées à l'étranger étaient collectionnées dans un registre central,
tandis que les données sur la confiance venaient d’un questionnaire répondu par
116 000 participants.
L'étude montre que la
corrélation entre la diversité ethnique et la confiance sociale en Suède est
proche de zéro. La proportion de personnes à hautes confiances, (ceux qui font
largement confiance aux autres), en principe est la même dans toutes les
municipalités. Pour l'ensemble de la Suède, le pourcentage de personnes à
hautes confiances est en moyenne de 57%, contre 58% en 1996.
Il y a peu de preuves que
la confiance dans certaines municipalités a diminué à mesure que des immigrants
se sont installés. La confidence baissait légèrement après la crise des
réfugiés en 2015 mais très faiblement. L’effet a dans de nombreux cas été si
faible comme si elle aurait été causé par hasard.
Pourtant, le niveau de a
confidence doit être pris au sérieux, écrivent les chercheurs. Alors qu’elle aux
États-Unis a chuté de 70% à 30% depuis 1970, les pays nordiques se sont
longtemps distingués avec une confiance élevée et stable au fil du temps. Le
rapport SOM pose la question à savoir si les faibles tendances dans la
direction proposée par Putnam pourraient être le début d'une nouvelle tendance
nordique.
Les chercheurs
s'intéressent à la confiance sociale parce qu'elle fonctionne comme une sorte
de lubrifiant dans la société. Elle apporte des bénéfices financiers et tous sorts
de relations se passent mieux dans une société où les gens se font confiance. Il
n’y a entre autres moins besoin d'avocats, ni de tout le temps scruter
documents. Il y a beaucoup à gagner en gardant la confidence sur un niveau
élevé.
Cependant, le nouveau
rapport confirme une évolution sombre a été observée dans les derniers rapports
SOM. Les écarts de confiance semblent se creuser parmi les jeunes, les
personnes peu scolarisées, les chômeurs et les personnes en mauvaise santé. La
proportion de personnes à hautes confiances dans ces groupes n'est que de 40 à
45%, ce qui est assez bas vis-à-vis la moyenne. De plus, la proportion de personnes
à hautes confiances dans ces groupes a quelque peu diminué depuis 1996.
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