Les généticiens sont depuis plusieurs années
capables de détecter des échos de la sélection naturelle dans les génomes humains. Cette méthode révèle que nous avons été sujets d’une
pression évolutionnaire considérable mais elle est peu précise sur le
sujet quand elle a eu lieu. Etant donnée que la
mortalité infantile à l’âge de pierre était de 70%, on peut néanmoins conclure
que la sélection naturelle aurait été un facteur important mais
jusqu’au maintenant il a été difficile de le préciser.
Grâce à la récente technologie d’analyser des anciens ADN
nous savons un peu plus. Des chercheurs ont maintenant réussi à comparé l’ADN de squelettes
archéologiques avec celle des Européens contemporains. Ils ont trouvé que la fréquence d’un certain nombre de changements a augmenté
de manière significative depuis 5000 ans.
Il y a des preuves directes que la sélection naturelle a changé la couleur de la peau, les cheveux et
les yeux. La disposition pour adultes à tolérer le lactose, (une forme de sucre
présente dans le lait), est aussi assez récente.
Nos ancêtres avaient une peau bien plus foncé
qu’aujourd’hui. L’explication évolutionnaire est que la peau blanche synthétise
mieux la vitamine D quand exposé au soleil. Cette faculté est nécessaire dans
un climat peu ensoleillés. Même à nos jours les scandinaves peuvent sentir le
manque de vitamine D - la fatigue du printemps. Bien que rare aujourd’hui, il frappait
autrefois en Mars, quand les réserves magasinées avaient été épuisées.
Les yeux et les cheveux clairs sont plus
difficiles à expliquer. Une hypothèse est que ces traits serraient des signaux
indiquant l’appartenance à
un groupe.
Le canal digestive a aussi évolué les
dernières 5000 ans. La tolérance de lactose s’est développée, surtout dans la
population de l’Europe du nord. La cause est évidant. Il est plus économique de
boire le lait de la vache que de manger sa viande. Une autre conclusion est que
l’argument selon lequel le régime paléolithique serrait
le plus optimale, n’est plus valable car l’évolution a changé le fonctionnement
de nos intestines.
Si on compte 20 ans par génération, 5000
années représentent 250 descendances, dont 99% ont vécu des conditions de vies
très dures, on comprend que la sélection naturelle a crée des changements
importantes.
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