À école j’ai appris qu’il existe deux types d’oiseaux dans
la famille des canards, canards de surface et canards plongeurs. La classification
semble évidant, certains plongent d’autres ne plongent pas. De plus, la
différence est bien visible car la position des plumes de la queue
chez les plongeurs est juste au même niveau de la surface d’eau.
Le
garrot à œil d'or est un canard plongeur de taille moyenne.
En période de nidification,
il fréquente la forêt boréale à
la recherche de lacs calmes et cours d'eau
lents entourés
d'une végétation arbustive importante. En période
d'hivernage il
migre vers le sud.
Pourtant, dans Huveaune, un tout petit cours
d'eau à Marseille, (qui formellement est classifié comme un fleuve !), j’ai
hier vu des canards colverts qui plongeaient. Il m’a beaucoup surpris car
normalement ils mettent seulement la tête dans l’eau tout en battant les pattes
pour atteindre le fond avec leurs becs. Apparemment, comme une balle de ping-pong, ces
oiseaux non pas la densité critique pour submerger dans l’eau. Voila une
illusion que j’ai porté tant de décennies de ma vie.
En cherchant sur internet j’ai trouvé un
référence suédois à quelques d'ornithologues qui avec
l'aide de plongeurs ont observé
le même phénomène. Ils ont vu un groupe de 7-8 canards colverts qui simultanément plongeaient jusqu’au environ
2 mètres de profondeur pour manger. Cependant, sur le site il est aussi écrit que ce comportement
est très inhabituel.
Ce que j’ai vu était donc inhabituel mais ne
pas sensationnelle. Mentalement je dois maintenant gérer deux sentiments. Le
fait que l’observation n’est pas sensationnelle a été décevant. Qui ne veut pas
en découvrir ! D’autre part je n’ai pas le filmé l’incident et je n’avais
aucune preuve. Ce fait donné, il serrait certainement très difficile de
s’engager dans un débat. Je me trouve donc dans un état de l’âme à la fois de
déception et de soulagement. Parfois l’un domine sur l’autre.
Comment sortir de cette
ambigüité schizophrénique ? Mon remède, comme toujours, est de
relativiser. Après tout, il ne s’agit pas d’une crise cardiaque ! Il faut donc
trouver un malheur imaginaire qui pèse plus que les deux ensembles. Même si
loin de parfait, la méthode fonctionne. Pourtant, le fait de savoir qu’elle est
ma seule ligne de défense contre des sentiments amphibologies me donne encore
un malheur.
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