Les conflits entre groupes religieuses n’ont jamais cessé. Aujourd’hui les musulmans s’entretuent, hier c’était les chrétiens. Comme des guerres civiles les conflits dans les religions sont toujours très mauvais. Surtout, les dangers pour les réformateurs sont importants.
Un exemple est l’anglais John Wycliffe,
(1320 - 1384). Il était un théologien érudit à Oxford. Il a fortement argumenté contre la façon dont l'Eglise menait
ses affaires et formulait ses
doctrines. Bien qu'il ait avancé Martin
Luther par environ 200 ans,
il avait, comme Luther, l'idée que les
textes seuls devraient guider les
questions de la fois et les pratiques. Il s’est donc opposé contre certaines positions officielles de l'église qu’il trouvait sans support
dans la bible.
Par conséquence, Wycliffe a été appelé le « l'étoile du matin de
la réforme » par les historiens.
Il a voulu rendre les mots de dieu accessible à tout le monde et son œuvre le
plus connu est une traduction de la bible, de latin à anglais. Même si
l’analphabétisme était répandu cela minerait naturellement lentement la
position de l’église comme juge de ce qui est vrai et faut. D’ailleurs, même si
la bible maintenant a été traduit en tant de langues ce conflit n’a pas encore
trouvé une solution.
En cause de son opposition
ouverte à de nombreuses pratiques et
dogmes, et parce que sa traduction était « non autorisée », Wycliffe a été fortement
attaqué par les autorités de
l'Église. Cependant, il avait la
faveur du souverain anglais et sa
vie n’a jamais été sérieusement menacée.
Cependant, quelques années après sa
mort, en 1384, l'Église a déclaré
qu'il était un hérétique et donné
l’ordre à bruler tous ses livres et aussi ses ossements.
En 1428, sous le commandement du pape, les restes de Wycliffe
ont été exhumés, brulés et la cendre dispersés dans une rivière.
Le prochain effort de traduire la
bible en anglais a été fait par William Tyndale
(1494-1536). Il était convaincu que dieu
ne peut être connu pour l'homme que par les
textes sacrés. Le conflit était naturellement inévitable. Entre autre parce que
Tyndale ne hésitait pas d’utiliser des mots forts, « Je défie
le pape et toutes ses lois et si dieu épargne ma vie je ferais du garçon derrière la charrue en Angleterre quelqu’un qui connait
mieux les textes sacrés que le pape lui-même ».
William Tyndale
a payé cher pour son amour des paroles de dieu. Présenté
sous l’accusation d'hérésie par un
cardinal anglais à cause d’erreurs
supposées dans sa traduction,
ses versions du nouveau testament ont
été confisquées et brûlés. Tyndale lui-même a été arrêté et emprisonné en 1535. Après avoir refusé d'abjurer
ses positions, il a été étranglé puis brûlé sur le bûcher en 1536.
Dans ce cas il ne faut pas pointer le doigt
aux catholiques car Henry VIII avait déjà en 1534 privé le pape de la commende
de se qui plus tard se développerait à l’église anglicane. Il a fallu attendre
jusqu’à 1611 avant qu’une version de la bible en anglais, King James Bible,
soit officiellement reconnu.
Cependant, les persécutions ne
s’arrêteraient pas là. Bientôt il y avait des nouveaux hérétiques à combattre,
notamment les puritains, mais, c’est une autre histoire.
Les traductions de la bible en français n’ont
étrangement pas été si controversés. La première est apparue en 1250. Peut-être
que les auteurs de ces œuvres ont été moins militantes ?
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