De lire un texte normal est banal pour nous. Autrefois il était
plus compliqué et dans tous les textes il y avait une voix.
De pénètre les
informations dans un journal est banal. Elles sont écrites pour être
facile de lire et dans aucun moment je m’imagine les voix des auteurs. Mais, arrivé aux chroniques et commentaires, qui par
leur nature désignent arguments et sentiments, des diffus voix commencent
d’apparaitre. Dans un roman avec un narrateur il est encore plus clair et qui peut
lire de la poésie sans s’imaginer une voix.
Sans en trop penser nous
sommes sensibles aux voix des textes, mais probablement beaucoup moins qu’autrefois.
La raison est simple. Nous avons l’habitué à lire silencieux mais cela n’est qu’une pratique assez nouvelle. Jusqu’aux
années 1700 il était normal de lire à haute voix, non
seulement pour les autres mais aussi
pour soi-même.
La coutume est très ancienne. Le sainte Augustin
raconte autour de l'an 400 dans son
livre Confessions qu’il a été très étonné de trouver son
professeur Ambrose en train de lire
silencieusement. Son réaction n’est pas difficile à comprendre
car les manuscrits de l’époque étaient difficiles à lire. Ils n'avaient pas de ponctuation ou même espace
entre mots. Pour comprendre le texte le lecteur avait besoin de
prononcer les mots. Le contexte ne se formait pas avant qu’il ne l’attendait comme
une voix.
L’idée qu’un texte est des paroles écrits a probablement aussi
son racine dans la rhétorique qui depuis les grecques jusqu’au moyen âge a été
un art très apprécié.
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