Comment se fait-il que
la Nouvelle-Guinée est une île avec une mosaïque de centaines de langues alors que
seulement quatre langues - anglais, français, espagnol et
portugais - dominent l'ensemble du continent américain, de l'Alaska au nord à Tirerra del
Fuego dans le sud ? Une étude publiée dans le Proceedings
of the Royal Society Biological Sciences fait valoir que
l'existence de hautes montagnes et de grandes rivières explique
la densité de langues.
Les chercheurs ont divisé le monde en carrés large de 222 kilomètres. Donné
que 2/3 du globe est l’eau, ils sélectionnaient ensuite seulement
les 100 plus grandes masses terrestres.
Cette méthode exclut des petites îles.
La plus grande diversité linguistique trouvée était dans le Caucase,
en Afrique centrale et en Nouvelle-Guinée. Des facteurs tels que la végétation, la
densité de la population, la température moyenne et les précipitations ne
suffisaient pas comme explications de la diversité.
En revanche, la présence de larges rivières et hautes chaînes de montagnes avaient une
meilleure corrélation.
L’hypothèse est que les
sommets des montagnes et des rivières sont des frontières naturelles. Ces obstacles réduisent
les contacts entre communautés
voisines, qui augmentent la diversité linguistique.
Des petites langues ont simplement plus de chance à survivre dans
des régions isolées.
Des rivières sont soit frontières, soit liens. Des voyages sur l'eau rendent possible pour cultures de se rencontrer. Cela peut réduire la diversité mais en certaines conditions aussi faire apparaitre de nouvelles langues. Europe, qui a peu de hautes montagnes et des rivières difficiles à traverser, a évolué vers une diversité réduite.
Des rivières sont soit frontières, soit liens. Des voyages sur l'eau rendent possible pour cultures de se rencontrer. Cela peut réduire la diversité mais en certaines conditions aussi faire apparaitre de nouvelles langues. Europe, qui a peu de hautes montagnes et des rivières difficiles à traverser, a évolué vers une diversité réduite.
Cependant, les rivières et les montagnes n'expliquent pas
seules les diversités linguistiques en Afrique et en Asie tandis que la variation est relativement faible en Amériques
et Europe. Les chercheurs sont
conscients que ces faits ne sont pas nécessairement
une conséquence d’une évolution naturelle. Le fait que de nombreuses langues ont disparu d’un continent s'explique souvent
par les actes du pouvoir. S'ils avaient
été plus favorables aux autres langues
que les leurs, anglais, français,
espagnol et portugais n'auraient peut-être pas été aussi
dominant en Amérique.
Selon les chercheurs la diversité linguistique du monde va diminuer
de façon significative au cours du
prochain siècle. Environ 3 700
langues sont en danger si Afrique
et Asie, où un grand nombre de petites
langues se battent pour survivre, suivraient la même tendance qu’Amérique et Europe. Si
cette prévision est vraie, la moitié des langues du monde
disparaitront.
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