Il y a eu beaucoup de
spéculations dans les médias sur le danger que la pandémie puisse être utilisée
comme une raison radicale d'abolir la démocratie dans différents pays. Il n'est
pas rare que des parallèles sont faits entre la situation d’aujourd’hui et la
période entre les deux guerres. En Europe et dans le reste du monde les années 1918-1945
étaient une phase économiquement et politiquement turbulente.
La période entre-guerres
est connue pour des grands espoirs, des nombreux effondrements démocratiques et
une profonde crise économique. Lorsque des crises se produisent dans le monde
moderne, beaucoup font référence aux situations similaires dans le passé.
Cependant, dans le livre Democratic
Stability in an Age of Crisis les auteurs constatent qu’il n’est pas possible à comparer les démocraties
nouvelles et fragiles d'aujourd'hui avec les démocraties plus stables qui ont
survécu plus de cent ans.
Le livre inclut analyses
statistiques de tous les pays qui périodiquement étaient démocratiques entre
les deux guerres et des études approfondies sur le Danemark, le Royaume-Uni, la
France et l'Uruguay. Le résultat montre que il y a eu 2 facteurs principaux qui
stabilisaient la démocratique, l'héritage démocratique par élections
compétitives et la combinaison de fort partis politiques et une forte et bien
organisé société civile. Les démocraties jeunes et faibles, comme par exemple la
Roumanie, la Bulgarie et la Yougoslavie, se sont effondrées, tandis que les
pays qui étaient des démocraties avant entre-guerres ont pu faire face aux défis
économiques et politiques.
La conclusion est qu’un héritage
démocratique augmente la probabilité de survivre des crises, même s’elles sont profondes.
Avant même la crise de COVID-19
il y a eu beaucoup des interrogations sur la menace du populisme dans le monde
occidental. Dans une interview d’un des auteurs, Agnes Cornell, réponde
que :
« Le populisme
aujourd'hui n'est pas aussi anti-démocratique que les courants qui existaient
pendant entre-guerres, qui non seulement étaient turbulents sur le plan
économique mais aussi confronté à des défis totalitaires comme le communisme et
le fascisme »
Un des caractéristiques du
populisme est que les adeptes pensent que leurs idées sont plus correctes que
celles de la science et le savoir-faire. Reste à savoir si ces leaders peuvent
survivre la crise de COVID-19.
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