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vendredi 30 novembre 2012

Solresol


Sudre a créé un vélo qui également est un bateau. Ces mots d’admiration ont été exprimés par le philosophe Louis Couturat concernant la langue artificielle Solresol, crée par François Sudre.


La créativité de ce professeur de musique, qui a conçu son propre langage basé sur la gamme de Do majeur, est étonnante. Le Solresol peut être chanté, joué, écrit dans un grand nombre de façons et imprimé en les couleurs de l'arc du ciel.

Le monde est plein de langes inventés plus ou moins remarquables. L'espéranto est probablement le plus connu mais Ido, Interlingua et Volapük sont aussi connus chez les amateurs de langues. Cependant, ils ne sont que la pointe d’un iceberg qui compose de centaines de langues construites. Certaines sont très ingénieuses et d'autres plus ou moins fous. Le rêve d'une langue internationale qui favoriserait la fraternité a pendant des siècles attirés des nombreux créateurs.

Solresol est le premier exemple connu d'une langue artificielle qui en fait a été pratiqué. Avant que l'espéranto ait attiré les internationalistes la première société pour le développement de Solresol avait déjà depuis long temps été fondée à Paris. Cette langue a resté vivante et saine jusqu'à l'époque de la Grand Guerre.

Français François, (1787-1862), a commencé à travailler sur sa langue en 1817, peu après les guerres napoléoniennes. Cela n’est peut-être pas aléatoire. L'Europe venait d'être ravagée par une guerre énormément dévastatrice. Peut-être voulait-il créer d’une langue de fraternisation ?

Cependant, il avait des vues plus ambitieuses que cela. Il voulait non pas seulement que les Allemands, les Français, les Russes et les Anglais pourraient se comprendre, mais également les sourdes et les aveugles, sans distinction de nationalité.

Son création Solresol est unique, non seulement parce elle a été la première langue artificielle d’attirer intérêts mais aussi par le choix du fond. Solresol est «la langue musicale », ses paroles sont entièrement composées de tons, bien qu’elles puissent être représentées dans un grand nombre de façons. Le fait que Sudre était professeur de musique a probablement eu importance mais l'idée comprenait aussi que la musique est la plus internationale que toutes façons de s’exprimer.

Dans la forme originale qui ensuit est devenu Solresol il n’avait seulement quatre tons, car il a jugé difficile de produire plus sur une trompette de cavalerie. Plus tard le répertoire a inclus tous les sept notes dans la gamme major do, , mi, fa, sol, la et si.

Avec ces tons il est mathématiquement possible à créer 7 mots monosyllabes, 49 dissyllabes, 343 trisyllabes et 2 401 quadrisyllabes, totalement de 2 800 mots. Ce chiffre est à comparer avec les autour de 4 000-8 000 mots que nous utilisons quotidiennement. Sudre avait prévu de aussi inclure des pentasyllabes ce qui conduirait à 19 607 mots mais il n'a pas eu le temps avant de mourir.

La génialité de ce principe est qu’il rend possible de représenter la langue dans tellement différent manières. Evidement comme de notes mais aussi avec les 7 couleurs de l’arc du ciel, des chiffres et l’alphabet. Le mot do = non, peut donc s’écrire comme soit un ton sur un papier de musique, comme la couleur rouge, les lettres do ou le chiffre 1.
  
Pour les mots plus rares le nombre de syllabes augmente. 2321 = rémirédo = promener ! Et, pourquoi écrire les voyelles quand elles sont données par les consonnes, rmrd, idéal pour l’alphabet arabe !

Une particularité est que le sens devient le contraire quand un mot est renversé syllabe par syllabe. Fala, = bon : Lafa = mauvais. Fasilare = est : Relasifa = ouest !    

La systématique est aussi répandue. Les quadrisyllabes qui commence par forment le vocabulaire associé à l'artisanat et par do à religion. Les trisyllabes représentent les nombres, la chronologie et les conditions météorologiques. Les 7 monosyllabes sont réservés à de mots fréquents tels que «et», «oui» et «non».

Pendant les années 1820 et 1830 le Solresol a attiré l’attention de l'Académie des Beaux-Arts de Paris et de plusieurs autres institutions universitaires. François Sudre était salué comme un génie. Entre autres il a reçu des prix dans les expositions mondiales de Paris et Londres. Mais, le succès a tardé et venu 40 ans après qu’il a débuté à travailler avec la langue. Tragiquement il est mort avant que les premiers livres ont été publiés, ce qui a fait sa veuve 4 ans plus tard.

La langue Solresol est morte étonnamment vite. Après un demi-siècle de popularité il est tombé dans un oubli profond. L'espéranto est généralement considéré comme le tueur. Avec son vocabulaire inspiré de latin il était plus facile à mémorisé.

Peut-être que la mort a été annoncé prématurément car sur internet il existe aujourd’hui une communauté anglophone pour le Solresol, qui aussi fournit une traductrice !

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