La pauvreté comme menace
Les petits frères, en italien Fraticelli, fut un mouvement religieux raciné dans la spiritualité franciscaine, connu pour leur louage de la pauvreté. Ils insistèrent sur le dénuement absolu et se tournèrent contre le pape pour plusieurs raisons.
Le film Le Nom
de la Rose comprend une scène d'un débat sur l’épineuse
question si Jésus fut le propriétaire de ses vêtements ou non. Le représentant des petits frères fit son meilleur mais le représentant
du pape ne laissa pas se convaincre.
Les petits frères furent exposés aux
violentes attaques en forme de condamnations papales autour de 1320. Beaucoup entre eux fut classés comme des hérétiques et un de leurs porte-paroles célèbre, le philosophe Guillaume d'Ockham, dut fui vers l'Allemagne
et l'empereur Louis IV. Le rasoir d’Ockham est
encore un argument qui se fait entendre dans des débats scientifiques.
Les petits frères
poussèrent les idées de la pauvreté des franciscaines à
l’extrême. Ils accusèrent le pape, (qui
à cette époque résida à Avignon), et sa
curie de dévier de la vraie foi
chrétienne. Dans les années 1340 – 1350 cette opposition les rendirent
beaucoup de support et sympathie chez les citoyens de Florence. Les petits frères ne menèrent pas un mouvement politique au sens propre
du terme. Pourtant, le craint, bien fondé, de la classe supérieure fut qu’ils pourraient
avoir un effet radicalisant sur les gens ordinaires.
Le pape craignit que les gens mécontents pourraient
épandre les idéales des petits frères dans des grandes
couches de la société, si leurs idées ne furent pas contrariées,.
Le fait que Jésus et ses disciples
n’eurent pas des possédés tandis que le pape et ses cardinaux vécurent dans le luxe et
maintinrent une puissance séculaire,
en violation avec les enseignements du christ, les
rendront des hérétiques. Alors, en Florence il aurait aussi des pécheurs. Le résultat fut des explosions de violences où des foules pauvres se soulèveraient contre leurs seigneurs.
Le lien entre les
Fraticelli et les pauvres artisans florentins qui se rebellèrent fut tellement clair
que les autorités de la ville en 1380 commencèrent une persécution intense des petits frères. En 1389 fut brûlé le franciscain Michele da Calci
sur le bûcher pour ses convictions
radicales.
La pauvreté n’est pas seulement une menace
pour les pauvres eux-mêmes mais aussi pour les riches.
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