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vendredi 23 novembre 2012

Renaissance de la vertu ?


La majorité de nous conçoit la vertu comme un accomplissement des normes anciennes. D’appeler une personne vertueuse n'est plus nécessairement un complément. Une femme qui n’a pas encore su se libérer des normes patriarcales peut par exemple être appelé vertueuse. Des hommes vertueux n’existent presque pas, autrement comme un sarcasme.  

La vertu fait partie de l’ancienneté et personne ne met ses actions vertueuses sur son CV. Dans à un entretien d'embauche la vertu ne vaut rien.


Pourtant, libéré de son charge historique la vertu peut être comprise autrement, comme un genre de compas interne qui guide nos actions.

Ce genre de vertu n'a gère un place dans la société moderne où l’utile est le bon. Une action vertueuse n’est pas nécessairement bénéfique et le bénéfique n’est pas nécessairement une vertu. On ne peut pas mettre la vertu en concurrence, assurer sa qualité ou l’a basé sur évidences. Les vertus dépendent des situations. Ce qui est courageuse dans un contexte peut-être l’imprudence dans un autre, ce qui est sage est déterminé par les circonstances et ne pas par un manuel d’éthique jamais si détaillé.

Aura-t-il une renaissance pour la vertu ? Le suédois professeur Sven-Eric Liedman pense qu’il y a une possibilité. Une raison est que l'accent sur ​​droits et règles comme repères pour le bon moral affaibli l'importance du caractère et le jugement de l’individu. Pourquoi cultiver son côté vertueux quand le bien et le mal sont définit par décrètes juridiques et bureaucratiques ?

Quand les normes extérieures sont remplacées par des responsabilités internes, le fondement d’une société basé sur une éthique utilitaire change. Cela suppose un certain degré de sagesse et prudence.

Dans une société où nos actions largement sont déterminées par experts, publicités et tendances populaires, la sagesse n’a pas une position forte. Ni les voisins de la vertu, la modération et la maîtrise de soi. Les deux derniers pourrait même être aperçu comme des qualités nocives dans une société qui récompense la prospérité sur crédits, la consommation sans limite et émotions sans retenus. Nous vivons dans une société où les non vertus, la gourmandise et la cupidité, sont considéré comme promoteur de la croissance. Quels rôles auraient le capitalisme trimestriel et la nerveuse commerce robotisé à la bourse dans une société moralisée sur d’autres critères ?
Le problème fondamental avec les vertus est qu'ils sont résistants aux normes éthiques. Les vertus ne se décrètent pas. Elles n’existent que dans la pratique et ne pas en théorie. Les vertus n'a rien à faire avec bonnes actions, mais avec caractère et jugement. L’éthique de la vertu n'est pas facile à mettre sur une carte, ni à comprendre.

La renaissance de la vertu est problématique mais la question mérite une discussion. 

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