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jeudi 22 novembre 2012

Jurés célestes

L’hésitation de n'est pas mentionner le sacré à son propre nom est très ancienne. En effet, sous des peines sévères, il était strictement interdit pour les israélites de prononcer le nom de leur Dieu, Yahvé.  

De adorer un Dieu sans pouvoir dire son nom a naturellement ses complications. Il fallait contourner l’obstacle et une astuce était des métaphores. Jean le baptiste employait L’esprit Sainte tandis que Jésus préférait Mon Père.

Plus tard, pendant le premier concile œcuménique en Nicée l’an 325, il a été décidé que Dieu a trois aspects. Cette trinité se compose du Père, le Saint-Esprit et le Fils. Pourquoi le Fils a été ajouté m’échappe mais il semble clair que les deux premiers au début signifiaient la même chose.

Le 3eme commandement n’est pas une interdiction de mentionner Dieu mais il nous exhorte à ne pas abuser le nom. Pourtant, qui réagisse lorsqu’une personne dans un contexte profane aujourd’hui exclame « Mon Dieu » ? Comment somme-nous arrivé à cette acceptation, en clair violation avec la bible ? Il est clair que le chemin a été long et qu’il y a eu des époques où du mauvais usage de noms sacrés ont été très mal vu ou même interdit. C’est dans ce contexte qu’il faut voir la sensibilité des musulmans d’aujourd’hui.

Dans un sermon célèbre « contre les horribles blasphèmes » de 1539 le réformateur suédois Olaus Petri s’opposait fortement contre tous types d’abus du nom de Dieu qui semble avoir été très répandu dans toutes les couches sociales. « L’arbre de notre maître = croix » ! « Le mort amère de notre seigneur » !  « Les cinq plaies de Dieu » !

Désormais c’était finit avec les perversités de l’église catholique et tout le monde dévirait respecter Notre Seigneur de la façon Luthérien. (À l’époque la religion protestant était beaucoup plus sévères que celle des catholiques mais les choses ont changé). Olaus Petri a bien réussi son projet car ses exigences ont été respectées pendant plusieurs siècles.  

Un linguiste qui a étudié le sujet constate que il n'a jamais été aussi interdit de parler de Dieu dans le monde chrétien comme de Yahvé dans le monde juif. Des pièces de théâtre examinés rend clair qu’avant 1750 les auteures étaient extrêmement réticents à invoquer ou mentionner Dieu. Depuis toutes les barrières semblent s’effondrer dans une façon spectaculaire. Dans de la fin des années 1700 et la première moitié des 1800 les scènes sont abondant de cris de Dieu sous toutes genres de formes : « O mon Dieu » ! « Grand Dieu » ! « Mon Dieu » ! « Seigneur, mon éternelle » !

On y trouve aussi une différence entre groupes sociales. La classe supérieure préférait expressions avec « Dieu » tandis que les autres, ceux qui n’avaient qu’à obéir, préféraient d’employer « Seigneur » !

L'utilisation d'expressions célestes diminuent ensuite fortement dans les années 1800. La raison n’est probablement pas religieuse mais que les drames avait changé de caractère, de fortement émotionnels à plus de réalisme et critiques sociales. Que les blasphèmes célestes aurait retrouvé son ancien stigmatisation est peu probable. Les termes ne sont pas disparus, ils sont juste utilisés sur un plus faible niveau.

Aujourd’hui personne ne semble objecter à une exclamation telle que « Mon Dieu ». Le charge émotionnelle est disparu et la tolérance des injectifs en général a augmenté. Nos expressions fortes sont des victimes de la banalité !

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