Selon le philosophe Michel Serres nous avons
historiquement passé les phases tout religion et tout guerre et nous vivons
actuellement dans l’époque tout économique. Par conséquence nous parlons aussi
un lange un peu spécial, l’économique.
La particularité de cette langue est que les
mots sont contagieux. Tout d’un coup on est infecté et de la bouche sort :
challenge, à long terme, durable, client, structurel, sous-jacent
et tant d’autres termes de définitions flous. Ils sont tous de
mots légitimes mais si usés par les économistes qu’ils sont purgé de sens.
Tout n’est pas rose dans le monde
économique. Il y des crises qui sont graves et c’est grâce à la dynamique de la
langue économique qu’ils ont tant de noms : subprimes, crise financière, crise de la dette, crise de l'euro……….
L’infection est répandu et tout le monde
parle économique. Il est sympa de
voir un jeune couple qui investit dans leur
relation. Des parentes font des émissions et
puis ils investissent dans leurs
enfants. La langue économique est un moyen de se donner
l’allure d’être dédié, moderne, « on the edge » que disent les
anglais. La règle du jeu est d'avoir le maximum de rendement
possible des paroles.
Si on veut être sur le top il vaut mieux se
doté avec quelques mot d’allure scientifiques. Très à la mode aujourd’hui est
de critiquer ses adversaires avec des mots tels que herméneutique,
qui signifie quelqu’un qui tâtonne dans
l'obscurité ou réponse ad hoc qui veut dire n’importe quoi. Impressionnent !
Tout cela peut apparaitre ridicule ou
amusante mais il y a aussi un côté très sérieuse. J’ai quitté mon dernière
poste quand mes collègues, réellement avec formulaires et tout, sont devenus
mes clients.
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