La phrase « Je pars demain » est un peu problématique parce qu’elle utilise un verbe en présent pour un événement dans le futur. Selon ce site le présent accompagné d'une indication de temps peut exprimer un fait qui se réalisera prochainement. Mais, « Je pars dans deux mois » est en expression facilement trouvable sur internet et deux mois n’indicent pas un fait proche. Command nous exprimons la future semble compliquée.
Ce fait a inspiré Keith Chen, économiste à l'Université de Yale, de formuler une hypothèse sur la relation entre la structure de la langue parlé et le comportement économique. En
tant que bilingue, (mandarin et anglais), il a
beaucoup réfléchi sur la différente manière d’exprimer le temps.
Par exemple, pourquoi est-ce que l’anglais
nécessite un verbe auxiliaire dans une phrase telle que « It will
rain tomorrow » ? On pourrait penser que le
mot tomorrow suffirait pour marquer qu’il s’agit de l'avenir.
En effet, nos langes sont truffés de superfluités.
Une hypothèse est qu’ils servent à assurer que les messages sont compris
correctement. Le correspondant dans le mode bancaire serrait le nombre clé d’un
compte qui sert à vérifier que les chiffres précédents sont corrects. De
plus nos langues comprennent aussi des
ornements qui n’ont pas d’autre fonction que de faire beau, mais c’est une
autre histoire.
L’hypothèse de Keith Chen
est que des gens qui parlent des langues où la différence entre la future et le
présent est peu marqué, soit inexistante, aperçoivent la future comme plus
proche. Par conséquence ils font plus d’effort pour préparer l’avenir, par
exemple en épargnant plus. Voici son présentation sur
TED.
Les langues qui ont une faible différence
entre la future et le présent en Europe sont selon Chen plutôt d’origine
germaniques, le finnois semble être une exception et l’anglais n’est pas
inclut. Pourquoi le français n’en fait pas partie m’est une énigme, car les
règles grammaticales sont dans ce cas très similaires du suédois.
Keith Chen a
certainement des idées intéressantes. Mais, comme toujours il ne faut pas confondre
une corrélation avec une causalité. Dans l’Allemagne pré-guerre l’exemple phare
est qu’il y avait une forte corrélation entre la criminalité et la consomption
de yaourt.
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