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mercredi 12 décembre 2012

La grammaire d’une conversation


Le silence est la fin d’une conversation. C’est une évidence mais aussi un règle qui fait partie de la grammaire de conversations. On pourrait donner ces conventions un autre nom mais ils existent et nous les pratiquons tout les jours sans ne jamais les avoir étudiés.

Le rôle de celui qui écoute est de confirmer que le message a été compris. Face à face cela peut prendre la forme d’expressions faciales ou gestes mais quand ces marqueurs ne sont pas possible, au téléphone par exemple, les «ah», «eh» et «hum» insérés ici et là prend le relais.

Une conversation fluide est un signe que la grammaire est bonne. Il n'est que lorsque une personne enfreint les règles qu’on devient conscient du contraire. Le manque de confirmations donne le sentiment de parler dans le vide. C’est une situation désagréable que tout le monde veut éviter. Je l’utilise pour déstabiliser les télévendeurs. 

D’autres conventions sont des règles sur la manière dont un parleur donne le relais aux autres. La façon la plus direct est par une question. « Qu’en pensez-vous » ? Une autre possibilité, plus délicate, est de simplement faire une pause. Mais, si la pause se transforme en silence de seulement quelques secondes nous comprenons très vite que quelque chose ne va pas. « Avez-vous compris » ? Ou chez une personne qui a une faible image de soi. « Ignorez-vous-moi » ? Les conséquences de la mauvaise grammaire peuvent avoir des conséquences relationnelles peu agréables.

Comment signaler qu’on veut couper celui qui parle ? Parce que nous parlons en expirant une inhalation clairement audible est un signal qu’un interlocuteur remplisse ces pommons pour dire quelque chose. (Une étrange exception est celui du « oui » en inspirant dont la signification m’échappe). Une autre méthode consiste à insérer un mot, par exemple un « mais ». Si ces approches douces ne fonctionnent pas, l’arsenal inclut aussi d’autres façons plus brusques. En effet ces dernières rappellent celui qui parle que la grammaire de conversations n’est pas respectée et risque de provoquer des problèmes relationnelles. Dans un point de vu humaine ces fautes sont d’une nature beaucoup plus graves qu’un simple faut d’orthographe.

Entre deux personnes on s’arrange normalement assez facilement. La conversation dans un groupe est plus difficile. Les règles sont les mêmes mais il faut évidemment être beaucoup plus vigilante. Á partir d’un certain nombre de personnes, ou situations, la chose n’est plus gérable dans le contexte d’une conversation et il vaut mieux pratiquer d’autres formes de règles.

Un groupe de 3 personne peut déjà pose des problèmes. Pourtant, dans un de mes expériences de la vie j’ai vu un groupe d’italiens, d’une vingtaine d’individus, qui tous les soirs se mettait en cercle pour converser une demi-heure ou deux.

Reste à savoir si la grammaire de conversations est la même par tout. De mon avis c’est plus ou moins le cas même si des dialectes existent.

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