Science et religion vraiment ennemis ?

Sont la science et la religion éternellement vouée à la  «guerre», ou peuvent-ils s’entendre ? Des philosophes, des théologiens, des scientifiques et des non-croyants ont débâté le sujet depuis l’âge de la Grèce antique. Les économistes ont rarement été entendus dans ce débat mais dans un article récent l’économiste de Princeton Roland Bénabou et deux collègues ont décrit une découverte susceptible de renforcer le conflit. : Un niveau élevé de religiosité est lié à un niveau bas d’innovations !

"Des lieux avec niveaux élevés de religiosité ont des taux inférieurs d’innovations scientifiques et techniques, telle que mesurée par brevets par habitant et cela même si compensé pour paramètres comme revenu et éducation ».

Tout d'abord, les chercheurs ont examiné les données brutes sur les brevets par habitant et la religiosité et ils ont trouvé une forte corrélation négative. En d'autres termes : Les pays les plus religieuses ont moins de brevets par personne.

Il est clair que des nombreux autres facteurs que la religion,  (population, niveau de développement économique, investissements étrangers, niveaux d'éducation, et protection de la propriété intellectuelle), influencent le taux de innovations. Néanmoins, après avoir corrigé pour ces impacts, la corrélation persiste.

Voici comment les chercheurs ont conçus le diagramme. Préliminairement ils ont extradé une corrélation entre innovations et les facteurs connus au-dessus, excluant la religiosité. Le diagramme montre la différence entre cette valeur attendue et la valeur statistique pour les pays. Le terme statistique pour cette approche est résiduel.

En effet, la Chine et les États-Unis, qui se trouvent dans des bouts opposé du diagramme ont les deux en 2013 approximativement appliqués pour le même nombre de brevets, environ 500 000. Il y deux pays clairement aberrantes. L’Islande, qui malgré une haute religiosité, innove beaucoup et le Portugal   qui ne semble pas innové de tout.

Il ne faut pas confondre une corrélation avec une causalité. Donné que les points dans le diagramme sont si dispersés il est évidant que d’autres factures non connus aussi sont importants. Pourtant, l’observation est intéressante.