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vendredi 8 août 2014

Le bourdon qui ne sait pas voler


Selon un folklore du 20ème siècle un bourdon qui vole défie les lois de l'aérodynamique parce que la surface de ses ailes est trop petite pour son poids.

L'origine de cette revendication est difficile à cerner avec certitude. Une anecdote en circulation est qu’un aérodynamicien suisse, sans nom, après un dîner aurait fait quelques calculs et conclu que les bourdons ne peuvent pas voler.

Ce qui est sûr est que l’entomologiste français Antoine Magnan (1881-1938) dans son livre de 1934,  Le vol des insectes,  a écrit :

« Tout d'abord poussé par ce qui se fait en aviation, j'ai appliqué aux insectes les lois de la résistance de l'air, et je suis arrivé avec M. Sainte-Laguë à cette conclusion que leur vol est impossible ».

En effet, l’aérodynamique des insectes est compliqué et ce que ces calcules ont montré est qu’ils ne peuvent pas voler comme des avions, c’est-à-dire sans battre des ailes. Pour résoudre le problème il faut mieux s’orienter vers des méthodes de calculs utilisés pour les lames d’un hélicoptère.

Les bourdons battent ces ailes environ 200 fois par seconde mais leurs muscles du thorax ne dilatent pour chaque frappe. Au lieu ils vibrent comme une bande de caoutchouc à cordes pincées. Ce fonctionnement est bénéfique car il permet au système, composé de muscles et ailes, de vibrer à sa fréquence de résonance, menant à une faible consommation d'énergie. En outre, cela est nécessaire les parce que les nerfs sont incapable de signaler 200 fois par seconde. (L'œil humain peut apercevoir environ 8 changements par seconde).

En 2008, une colonie de bourdons a été découverte sur ​​le mont Everest à plus de 5 600 mètres d'altitude. C’est la plus haute altitude connue pour un insecte. Des essais ultérieurs dans une cabine d’air raréfié ont en effet montré que les bourdons sont capables de voler jusqu’au 9 000 mètres.


A part de défier de la physique simplifié, les bourdons ont d’autres facultés surprenantes. Une est de résoudre le problème classique du vendeur ambulant qui doit calculer l'itinéraire le plus court pour visiter un certain nombre de villes, puis revenir au point de départ. En cherchant du miel sur des fleurs qui pousse ici et là les bourdons savent mieux calculer le parcours le plus économique qu’un super-ordinateur.

Il est aussi connu que les bourdons qui volent à travers un champ de fleurs bougeant dans le vent font les manœuvres les plus incroyables pour éviter des collisions. C’est exactement ce dont les drones quadrocopters, qui bientôt nous délivreront des pizzas et autres nécessités, ont besoin. De la recherche sur le système de navigation des bourdons est en cours. 

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