Un esprit sain dans un corps sain

Un romain, Juvénal de Decimus Iunius Iuvenalis a écrit ces mots si souvent cités. Il l’a fait pour répondre à une interrogation sur le rôle des dieux dans la guérison de maladies. Voici le texte complet :

Orandum est ut sit mens sana in corpore sano. / Fortem posce animum mortis terrore carentem, / qui spatium vitae extremum inter munera ponat / naturae, qui ferre queat quoscumque labores, / nesciat irasci, cupiat nihil et potiores / Herculis aerumnas credat saevosque labors / et venere et cenis et pluma Sardanapalli.

Vous devez prier pour un esprit sain dans un corps sain. Demandez un cœur vaillant qui n'a pas peur de la mort, qui estime l’année final de la vie comme un don de la nature / qui peut supporter n’importe quel type de labeur, qui ne connaît pas ni colère ni désir et ni pensés et même considère les malheurs et les durs labeurs d’Hercules mieux que les amours et les banquets et les coussins duveteux de Sardanapale.

L'essentiel du conseil est donc que nous, s’il est désirable d’aspirer à quelque chose, ne devrions pas nous offrir vanités et richesses, mais nous concentrer sur la réalisation de ce qui est bon pour nous. Nous devons nous abstenir de réclamer luxe et plaisir des Dieux et plutôt demander qu'ils nous donnent un corps sain et un esprit heureux.

Juvénal met le corps et l'esprit au même niveau et contrairement à la manière dont la citation souvent est utilisée aujourd'hui, il ne fait pas valoir que l'âme saine ne peut exister que dans un corps sain. Ceux qui utilisent cette phrase pour expliquer que les penseurs aussi devront s’occuper de leurs conditions physiques, ont mal compris l´intention de Juvénal.

Parce que le conseil est si universel il n’a probablement pas été inventé par Juvénal. Un autre candidat est Thalès de Milet, qui est dit avoir défini un homme heureux comme celui d’un corps sain et d’un bon esprit.