Les noms femme tue le plus

Isabel

Il existe un calendrier des saintes. Aujourd’hui, le 14 Juin, est par exemple le jour de Saint Elisée. Dans l’ancien testament il est connu pour sa défense de l’idée d’un Dieu unique face aux cultes païens de Baal et d'Astarté qui se répandaient. Le fait que Jésus l’a mentionné comme un bon exemple a probablement aidé à son canonisation.

Les nombreux ouragans dans les Antilles ont pendant plusieurs centaines d'années été nommés après le saint du jour. L'ouragan Santa Ana a frappé Puerto Rico avec une violence exceptionnelle le 26 Juillet 1825. San Felipe, le premier, et San Felipe, le second, ont frappé Porto Rico le 13 Septembre à la fois 1876 ​​et 1928.

Cette convention n’est plus pratiquée et c’est un météorologue australien Clement Wragge, qui a changé la donne. Vers la fin du 19ème siècle il a commencé à donner des noms féminins aux tempêtes tropicales. Cependant, parce que la parité entre les sexes graduellement est devenue un sujet chaud, il a, en 1978, été décidé que 1 sur 2 aura un nom masculine.

Maintenant nous avons le bilan. Il n’est pas flatteur pour les femmes car un cyclone tropical est jugé comme moins dangereux s'il a un nom féminin. C’est très trompeur car les tempêtes féminines sont 2 fois plus mortelles que les tempêtes masculines. Au moins selon un article publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

Des scientifiques américains ont étudié les cyclones tropicaux les plus dangereux depuis 1979, avec l’exception de Katrina et Audrey qui étaient considéré comme si dévastatrices qu’elles renverseraient l'ensemble de l'étude. La conclusion est que les tempêtes masculines en moyenne tuent 23 personnes et les tempêtes féminines 45 personnes.

Les cyclones tropicaux femmes sont généralement perçus comme moins dangereux. Par conséquent les gens se soucient moins et s'exposent ainsi aux plus importants risques.

La conclusion est consolidée par les réponses dans un sondage. Les tempêtes femmes sont considérées comme moins dévastateur et moins des victimes potentielles choisiraient de se mettre en sécurité.

Le comportement est selon les chercheurs un bon exemple de sexisme inconscient. Cependant, ils ne considèrent pas que les résultats indiquent une hostilité ou un mépris de femmes. Au lieu, les chercheurs pensent que l’attitude est influencée par le fait que les femmes généralement sont aperçues comme moins agressifs et plus considérant que les hommes. Mais, dans l’œil d’une tempête cette notion peut s'avérer fatale.

Pour éviter des conséquences futures stéréotypes de ce genre, les chercheurs proposent une révision de la nomenclature des cyclones tropicaux. La tâche n’est pas facile car les noms sont dans une liste qui couvre 6 ans, c’est-à-dire 2190 noms + quelques-uns pour le 29 Février.

Le résultat a dans certains milieux été accueilli avec scepticisme. Washington Post a publié une partie de la critique qui, entre autres, table sur le fait que l’ouragan Sandy n’est pas inclus dans la statistique.