Les funérailles du diable

Dagen Nyheter, est un des plus importants journaux en Suède. Le 14 Février 1909 est apparu un article où le journaliste questionnait s’il n’était pas temps pour l’église d’abolir la croyance en le diable. L’interrogation s’avérait brûlant et l’article a déclenché un débat qui a figuré sur les pages de ce journal pendant 2 mois. Des prêtres, des théologiens et des scientifiques ont tous argumentaient pour leur point de vu.

La première réponse est venue d’un pasteur. Il a conclu qu'il serait impossible de supprimer tous références au diable dans les documents de l’église, « même si on le penserait juste ». « Et comment faire avec le Nouveau Testament » ? Il n'est pas possible, expliquait-il, de réformer le christianisme comme on modifie des lois.

Un pasteur d’un régiment a fait marquer que les prêtres rarement prêchent sur le sujet du diable, mais qu’il est difficile d'ignorer des éclatements hideux du mal, dont l'histoire est pleine. « Il serait une insulte à l'humanité d’expliquer que cela est humain ».

Au total il y avait, 7 prêtres, 1 évêque, 5 professeurs de théologie et 4 scientifiques dans la soi-disant bataille de diable qui parfois a été très chaude. Un des théologiens était Nathan Söderblom, plus tard devenu archevêque et connu pour son engagement œcuménique. Ils examinaient l'origine du péché, l'existence du bien et du mal et la nature d'un « diable personnel » et son lien supposé avec de la folie.

La dernière a pris feu chez plusieurs médecins. Ils expliquaient que la folie vient du cerveau et que toutes autres idées ne sont que des restes dépassés d’une foi médiévale.

Le débat est arrivé à son comble quand le pasteur Nils Hannerz s’est engagé dans le batail avec la position qu'il n'y avait pas de « dogme de diable » dans l'église suédoise. Il a aussi déclaré qu'il était prêt à défendre cette position devant le conseil de la cathédrale de Stockholm.

Lorsque le conseil n’a pas voulu aborder le sujet, la rédaction du journal a décidé de le forcer à exprimer une opinion. Tout en accord avec le pasteur Hannerz le journal a porté plaint contre lui chez le conseil de la cathédrale pour « avoir déni le luthéranisme au sujet l’existence de diable ».

Le conseil a conclu que le pasteur avait agi de la façon « extrêmement téméraire » mais il n’a eu aucune sanction disciplinaire. La rédaction du journal a conclu qu'il avait reçu la réponse.

Le 27 mai 1909, est apparu un article historique :

Certificat de décès du diable

Sans trop de pompe et faste les funérailles du diable a eu lieu hier, à 11 :10 heure, dans une salle du conseil de la cathédrale.

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Le diable apparaisse sous divers formes dans la Bible, entre autre comme Le serpent, Les anges déchus et Satan.   

L’église catholique est très hésitante sur le sujet. Joseph Ratzinger, plus tard devenu Benoît XVI, a en 1975 rappelle que « l'existence de Satan et de ses démons n'a jamais fait l'objet d'une affirmation explicite du magistère de l'église ». C’est-à-dire, il ne s'agit pas d'un dogme. Pourtant en 1985 il a affirmé une « présence bien réelle » et devenu Pape il a rappelé l'existence de l'enfer.

Chez les fondamentalistes il n’y a pas d’hésitations, voici qu’explique une branche de l’église baptiste :

« Nous croyons que Satan, le diable, a été créé par Dieu comme un ange et avait une place importante dans le ciel, mais il est tombé de cette position par le péché d'orgueil. Satan a réussi à persuader un tiers des anges de le suivre dans sa rébellion. Ces anges déchus sont devenus les démons. Satan et ses démons œuvrent pour persuader les gens à commettre des péchés et, en particulier, à rejeter l'autorité de Jésus et la Bible. Satan et les démons seront un jour jugés dans l'enfer, qui a été installé pour le diable et ses anges ».