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vendredi 19 juillet 2019

L'Europe va dépasser les États-Unis dans la course pour production de batteries


L’industrie européenne a longtemps hésité à ouvrir des fabriques pour batteries de voitures. Des tels projets ont longtemps été considérés comme haut risque. Un facteur important a été les diffus plans pour la fabrication de voitures électriques. Cependant, maintenant il est clair qu’elles bientôt seront introduites à grand échelle.

Un autre facteur freinant est qu’il faut beaucoup de temps pour construire une fabrique, environ 3 ans. La phase de planning est longue car il faut appliquer pour tant de permis, recruter des personnes, faire le plan du bâtiment, commander tous les machines nécessaires et finalement dresser le fabrique.

De plus, ces fabriques coûtent cher et pour repayer l’investissement avec les profits de vents, il faut environ 3 ans. C’est-à-dire qu’un investisseur ne peut pas espérer une rentabilité qu’après ­6 ans. A ces complications s’ajoute le fait que le développement dans le secteur batteries est très rapide. Dans 6 ans les meilleures batteries vont certainement être assez différentes de celles d’aujourd’hui.

Malgré ces hasards un certain nombre d'usines de batteries sont prévues en Europe. Bloomberg New Energy Finance prévoit que l'Europe produira 198 GWh en 2023, contre 130 GWh pour l'Amérique du Nord.

A lui seul VW prévoit de produire 22 millions de véhicules électrifiés sur une période de 10 ans. Beaucoup s’est demandé si la disponibilité de batteries lithium-ion suffirait pour ce volume. Un rapport de la Commission européenne a averti qu'une forte dépendance à l'égard des batteries importées risquait de nuire à la compétitivité de l'industrie automobile européenne.

En 2018 la production européenne n'était que de quelques GWh, soit 3% de la production totale mondiale. Cependant, actuellement un retardateur, l'Europe est maintenant en train d’investir d'importantes sommes avec le soutien de l’UE.

Les analystes notent aussi que la production européenne sera plus robuste en le sens que la production américaine est si étroitement liée à une société - Tesla. C’est principalement l’Allemagne et la France qui ont impulsé l’avancée européenne, grâce à l’initiative de « l’AirBus de batteries », European Battery Alliance, avec des investissements qui peuvent atteindre 100 milliards d’euros.

Cependant, une importante partie des usines prévues est gérée par des sociétés asiatiques. Le chinois Contemporary Amperex Technology investit maintenant dans une usine allemande avec la capacité de 14 GWh par an pour les clients BMW et VW. Svolt Energy Technology prévoit une installation en Europe de 24 GWh par an à partir de 2025.

LG Chem, Samsung SDI et SK Innovation sont parmi les entreprises coréennes qui envisagent de se développer en Europe. Avec le soutien de l'Etat hongrois, Inzi Controls investira environ 50 millions d’euro dans une usine qui sera opérationnelle déjà l'année prochaine.

Pourtant, la production de batteries est très énergivore. Il est par conséquence douteux de les localiser dans des pays qui produisent un grand partie de leur électricité avec charbon. C’est l’avantage du Suèdois Northvolt qui en 2021 produira 16 GWh par an et pleinement construit le double.

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