Pages

jeudi 2 octobre 2014

Vocabulaire et culture



Les peuples qui vivent dans l’Amazonas parlent beaucoup de différentes langues. Cependant, elles ont une chose commune, un très riche vocabulaire pour nuances de vert. En revenant d’une chasse dans la forêt cela est nécessaire pour pouvoir reconnaitre des repaires pris sur le chemin. Dans un de ces langues il aurait au moins mots pour 30 nuances de vert.

Les conditions de vie, peut-être pourrait-on dire la culture, teinte les langues. Le français a par exemple plus de mots pour tout qui touche au vin tandis que le suédois est riche en mots pour la neige. On peut naturellement exprime les qualités de la neige autant bien en français qu’un suédois mais il faut utiliser plus de mots. Le voici : Neige collant, neige humide, neige couvert d'un couche de glace, neige volant, et cetera.

Voici quelques particularités du vocabulaire que j’ai trouvé dans un article en suédois.

L’Albanaise a 27 mots pour « sourcil » et un peu prés autant pour « moustache ». Pourquoi elle possède cette richesse est inconnue.

En hawaïen il existe 65 mots pour décrire des filets de pêche, 108 pour les patates douces, 42 pour la canne à sucre et 47 pour les bananes. Le Gaélique écossais dispose de nombreux mots pour « mauvais temps », les Somaliens ont beaucoup de mots pour « chameau », qui entre autre décrit leur type de consommation de nourriture et des habitudes sexuelles. La Grec a beaucoup d'expressions pour « claques » et le Baniwa, une langue parlé au Brésil, ont 29 mots pour « fourmis » et leurs sous-espèces comestibles. Tout le monde peut naturellement parler de ces choses mais le besoin de le faire dans un forme comprimé n’existe pas par tout.

Le peuple Shona en Zimbabwe vit principalement sur ​​l'exploitation de la terre dans les régions montagneuses. Mais, tout comme chez les Albanais et leurs cheveux du visage, on ne peut pas deviner pourquoi ils ont tant de mots pour « aller » : « à travers un endroit boueux avec un bruit de succion », « pendant longtemps avec pieds nus », « courbé, froid et humide », « avec des hanches remuant », « dans un très court vêtements », « nu », « tandis que la peau sur les pieds se déchire », « avec des mollets si minces que la personne semble sauter comme une sauterelle plutôt que de promener ».

Sans surprise, une grande partie de ces mots spécifiques à la culture sont liés au climat. Le kwangali, parlé en Namibie, a par exemple un mot qui exprime  « sauter sur les pointes des pieds sur de la sable chaud ».

Encore plus étrange pour nous sont des expressions culturels. Dans le Venda, une langue d'Afrique du Sud le mot mmbwe signifie « un petit cailloux ronds prises de l'estomac d'un crocodile, puis avalées par un chef ». Ou, le mot persan nakhur que les gens disent pour exprimer « un chameau qui ne donne pas de lait au moins qu’on lui chatouille des narines ».

Les différentes vues culturelles de temps sont aussi transparent dans le vocabulaire. Dans le panjabi, une langue indienne, le mot parson peut à la fois signifier « la veille » et « après-demain ». Le peuple Zarma en Afrique de l'Ouest a le mot wete pour « l'heure entre 9 et 10 heures du matin ». De la même façon les Chinois utilisent wushi pour « le temps entre 11et 1 heures » et les Haoussa au Nigeria ont azahar, qui comprend « le temps entre 1 :30 heure et quelque part autour de 3 heures ».

Restreindrait nos langues nos pensées ? Il est clair que la langue a un impact sur la façon que nous pensons mais il est douteux si elle limite la capacité de penser.

Source : Språktidningen

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.