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vendredi 17 octobre 2014

Le gène de la langue

Est-ce qu'une mutation qui s'est produite il y a plus de 500 000 ans peut expliquer la langue, unique pour l'homme ? C’est que font valoir des chercheurs américains et européens dans une étude publiée dans la revue scientifique PNAS.

Le gène censé d’être impliqué est appelé Foxp2. Les humains ne sont pas les seuls à l’avoir, mais c'est seulement chez nous qu’il a subi une mutation rendant la langue possible.

Le gène a été identifié dans une étude antérieure chez une familleplusieurs membres soufraient de difficultés linguistiques élevées. Il s'est avéré que les membres avaient une version mutée du gène Foxp2.

C’est grâce à le Foxp2 que nous pouvons transformer des nouvelles expériences à des actes de routines. Il est dit avoir un lien avec la mémoire procédurale. C’est cette mémoire qui assure que des habiletés telles que de nager ou faire du vélo ne sont pas oubliées, même si elles n’ont pas été pratiquées pendant longtemps.

Dans le test, certaines souris ont eu leur Foxp2 modifié à la variante humaine. Comparé avec des souris normales, ces souris ont plus rapidement appris à s’orienter dans un labyrinthe. Selon les chercheurs les souries modifié ont profité d’une mémoire procédurale amélioré. Cela les a donné un avantage vis-à-vis les autres, qui à chaque fois confrontés avec le labyrinthe avançaient comme si c’était la première fois.

De la même façon, les chercheurs pensent que le Foxp2 explique l'une des pierres angulaires de la langue; c’est-à-dire la faculté de s'imaginer un objet en entendant le mot qu’il représente. Ce gène particulier peut donc expliquer pourquoi le mot « éléphant » provoque une image d’un éléphant.

Le fait qu’un appelant n'a pas besoin d'expliquer ce qu'est un objet chaque fois qu'il est mentionné, rende la conversation rapide et lisse. Le Foxp2 serait donc le gène qui détermine la fonction auto-pilote dans la langue humaine.

Les ordinateurs n’ont pas de Foxp2 mais il est possible d’implémenter une fonction ressemblant. Pour par exemple communiquer un papier peint avec roses à un ordinateur, une possibilité est de le décrire pixel par pixel. L’autre possibilité est de décrire une rose en détaille et puis les positions des autres. Le résultat est une compression considérable. On pourrait même dire que l’ordinateur a appris le mot rose. En effet, c’est un peu près ce qui arrive quand des images sont comprimées. Le logiciel cherche à éliminer tant de structures répétitives que possible.

Vu dans cette manière la langue humaine est super-comprimée. De plus, contrairement à un ordinateur, nous n’avons pas toujours besoin d’une description exacte. Si le mot « table » apparaisse dans un texte sur un cuisine, nous comprenons qu’il s’agit d’un table de cuisine et ne pas un table du salon. Et, si le table n’est pas important dans le contexte, il n’y aucune besoin de le décrire exactement.

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