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dimanche 26 janvier 2020

Nous sommes moins respectueux de l'environnement que nous ne le pensons


Bien que la plupart de nous ne puissent pas agir de manière plus respectueuse à l'environnement que la plupart, la majorité de nous pense nous le faisons. C’est la conclusion d’une nouvelle étude de l'Université de Göteborg.

En psychologie ce phénomène est appelé supériorité illusoire. C'est une sorte de sur-optimisme de ses propres réalisations et une faiblesse humaine qui depuis longtemps est connue en psychologie. L'effet a été observé sur un peu de tout, de la qualité de ses relations personnelles à la faculté à conduire une voiture.

Pour savoir si la même chose est vraie pour notre engagement environnemental, Le chercheur, Magnus Bergquist, a demandé plus de 4000 personnes en Suède, Royaume-Uni, Inde et États-Unis à répondre aux questions dans une enquête.

La conclusion, peu étonnant, est que la plupart de nous ont la tendance à surestimer nos comportements respectueux à l'environnement. Donné que la majorité ne peut jamais être meilleure que la moyenne nous sommes raisonnablement aussi respectueuses de l'environnement que les autres. Plus précisément, certaines le sont un peu plus et d’autres un peu moins. Pourtant, l'effet supériorité illusoire était clair dans les 4 pays participants.

L'étude a également montré un lien faible entre un engagement environnemental surestimé et une tendance réduite à un comportement respectueux de l'environnement à l'avenir. C’est-à-dire que les gens qui font des efforts aujourd’hui sont un peu moins inclinés à en faire plus demain. L'effet était très faible mais même un petit effet peut être important dans une perspective sociétale.

Une grande partie des recherches dans ce domaine portent sur la façon dont un comportement peut impacter un autre, à la fois positivement et le négativement, ce qui est appelé l’effet de retombée. Actuellement c'est un domaine de recherche répandu en psychologie environnementale et sociale. Un exemple facile pour le comprendre est que les personnes qui achètent une voiture plus respectueuse de l'environnement aussi ont la tendance à la conduire plus.

Ce type de recherche peut, par exemple, fournir les décideurs avec plus de connaissances sur les effets qu’ont les grandes initiatives environnementales, par exemple des subventions.

Un exemple serait un moyen qui permet aux gens d'économiser de l'électricité mais en même temps les stimule à gaspiller l'eau. Dans ce cas la somme pourrait être nulle. Il est dans cette perspective que les effets débordements négatifs sont importants à étudier.

Bien que nous devenions plus conscients que nous avons la tendance à surestimer notre engagement environnemental, le fait a des implications psychologiques.

La tendance semble être liée au notre bien-être et la manière que nous nous voyons comme des personnes compétentes Il y a des études qui montrent que l'effet est moins fort chez les personnes dépressives,

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