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mardi 21 juin 2016

Des vis connectées



 Sans vis le monde tomberait littéralement en morceaux. C’est une phrase que je parfois utilise quand quelqu’un fait valoir qu’une chose, autre que les vis, est importante.

À nous jours les éléments de machines, une catégorie dont fait partie des vis, attire moins d’attention que les nouvelles technologies basées sur l’électronique. Cependant, la technologie des vis se développe aussi et maintenant une nouvelle catégorie de vis a surgi, les vis connectées. L’entreprise Strain Labs AB commencera dans quelques semaines une production.

Sur les plates-formes pétrolières, les aéroports et les éoliennes il y a des milliers de boulons qui de temps en temps se détachent et ont besoin d’être resserrés. Si négligé, des accidents ou des arrêts coûteux peuvent se produire. Par conséquent, toutes les vis critiques doivent régulièrement être vérifiées, un processus qui à la fois prend temps et qui est couteux.

Un grand problème est qu’on ne sait pas quelle vis qui est sur le point de se détacher. Donné que le nombre de vis dans une installation peuvent être des milliers, le problème n’est pas marginal.

La solution est une vis connectée qui signale quand elle a besoin d’être resserrée. Elle rend la maintenance plus facile et moins coûteuse parce que le personnel a juste besoin de resserrer les joints qui sont en train de se lâcher.

La technologie brevetée consiste à un petit trou de quelques millimètres percé dans la tige. Dans la tête il y a un autre trou légèrement plus grand où sont hébergés un minimal capteur de laser, un capteur de température, une unité de communication et une petite batterie.

Le laser mesure de la profondeur du trou avec une précision de 10 nanomètres à un intervalle prédéterminé. Si la profondeur diminue, il signifie que le boulon est en train de se rétracter, qui est le premier avertissement d’une anomalie. Donné que le processus est lent, il est possible de déterminer le danger même 3 mois à l'avance.

Les premiers prototypes ont été réalisés à l'automne dernier. Dans les semaines viennent il aura une série zéro de 1000 vis. Une application typique est les lampes qui guident les avions sur les pistes d’aéroports. Elles sont fixées avec plusieurs vis qui doivent être contrôlés à intervalles réguliers. Un aéroport qui bientôt testera les vis connectées de Strain Labs est le British Heathrow, dont 8 personnes travaillent à plein temps pour vérifier les vis.

Il existe de nombreux autres exemples d'installations où les vis sont des éléments critiques. Sur une plate-forme pétrolière il peut être tant que 50 000,  parfois localisés dans des endroits d’accès difficiles. Avec la solution de Strain Labs elles peuvent toutes être vérifiées dans quelques secondes.

Les vis envoient leurs données à un hub avec un porté d'environ un kilomètre. L'analyse est effectuée dans le service de nuage de Strain Labs. Le client peut toujours examiner l'état de chaque vis, par exemple dans un téléphone portable ou via le système de maintenance.

Comme beaucoup d’entreprise modernes Strain Labs ne vend plus des produits mais un service de surveillance de joints à vis. Le défi consiste à trouver des clients qui sont intéressés à payer une redevance mensuelle pour chaque vis supervisée.

Les tailles des vis sont actuellement M10, (métrique 10 mm), et plus. Mais, parce que le développement vers plus en plus petits composants dans les gadgets connectés est rapide, l’entreprise n’exclut pas une production de dimensions plus minces dans l'avenir.

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