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vendredi 7 novembre 2014

L’effet hipster

Le terme hipster est apparu dans les années 1940 pour un mode de vie pratiqué par des jeunes aimeurs de jazz. Ils s’habillaient du style pauvre, parlaient argot et prenaient des drogues. Le mot hipster est encore d'usage, avec un sens variable et une connotation parfois négative : il peut désigner un style vestimentaire, un style culturel ou un mode de vie.

Barbe, chemise de flanelle à carreaux, tatouages et vélo sans sélecteur de vitesse. Comment se fait-il que tous les hipsters se ressemblent - même si ils font tout possible pour être uniques ?

Les Hipsters sont principalement un phénomène urbain, même s’ils sont un peu partout. L‘essentielle de ce mode masculine est d’être anticonformiste et authentique. Pourtant, en dépit des efforts pour se distinguer, ces hommes sont paradoxalement très faciles à reconnaître.

La réponse est dans les mathématiques.

Le mathématicien Jonathan Touboul au Collège de France a développé un modèle statistique qui explique « l’effet hipster ». Selon ces calcules un groupe de personnes qui interagissent, et dont l'objectif explicite est d’être anticonformistes, c’est-à-dire de se distinguer de la majorité, vont finalement ressemble tous les autres qui ont le même objectif.

L'explication est le temps. Les hipsters sont simplement trop lents pour détecter des nouvelles tendances.

Voici l’explication sur le site MIC : « Nous montrons une transition de phase générique dans le système : Lorsque les hipsters sont trop lents à détecter les tendances, ils continuent à faire les mêmes choix et restent donc en corrélation avec le temps, tandis que leur tendance évolue dans le temps en fonction périodique. Cela est vrai tant que la majorité de la population est constitué hipsters. Sinon, ils  seront, encore une fois, en grande partie alignée, dans une direction constante qui est imposée par les choix traditionnels ». Compréhensible ?

À part l'application sur hipsters, Toubol estime que son travail aussi pourrait éclairer d’autres phénomènes qu’il faut traiter statistiquement. Par exemple la prise de décisions financières telles que le choix d’actions contrecourant de la majorité pour faire des profits importantes.

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