Pages

vendredi 20 septembre 2019

Le boom des centres de données en Islande peut provoquer une bulle

L'Islande attire maintenant un important flux d'investissements dans des centres de données. Le climat frais avec températures stables toute l'année est un avantage qui permet de réaliser des économies sur le refroidissement nécessaire pour éviter que les servers se surchauffent. Concrètement, il n’a pas besoin de climatiseurs et ni générateurs de secours pour ces machines. De plus, l’électricité, en partie géothermique, n’est pas très chère.

Après la crise banquer c’est l’industrie du tourisme qui a conduit à une reprise économique. Mais l'industrie des centres de données est actuellement dans une phase d’expansion plus rapide. La puissance nécessaire pour les alimenter devrait cette année atteindre près de 150 MW, une progression considérable des 25 MW utilisés en 2017.

Il signifie que cette industrie maintenant consomme environ 5% de la production du pays. Les entreprises de centres de données sont ainsi devenues des clients de plus en plus importants pour les fournisseurs d’énergie en Island.

La possibilité de vendre énergie aux centres de données aussi les fournisseurs une position plus forte dans les négociations de nouveaux contrats avec des autres grands consommateurs d’énergie électrique, notamment les producteurs d’aluminium.

Il peut devenir difficile de fournir suffisamment d’électricité si la demande continue d’augmenter au même rythme. Un risque est que le prix de l'électricité augmente, ce qui aussi toucherait les citoyens ordinaires.

Le mouvement écologiste critique les constructions de nouvelles centrales électriques, car même si verts il s’agit de une intervention dans la nature.


L'industrie des centres de données s'est fortement développée dans les autres pays nordiques ces dernières années. Notamment en Suède, où des géants tels que Facebook, Google et Amazon ont réalisé des investissements importants.

Cependant, le marché islandais se démarque. Selon un rapport de l’entreprise  firme KPMG, presque toute la puissance de calcul, jusqu'à 90% en 2017, était utilisée pour traiter des crypto-monnaie telles que le bitcoin. Cette activité est fortement spéculative, énergivore, parasitaire et sert aussi à cacher des transactions plus que douteux. Il sera probablement interdit ou au moins très encadré dans l’avenir.

Cependant, les islandais ne s’inquiètent pas. Le monde aura de plus en plus besoins à stocker de données et des calculs dans le nuage vont continuer à se développer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.