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jeudi 12 novembre 2020

Comment le virus se propage dans des grandes villes

 

En utilisant les données de téléphone portable de près de 100 millions
d'Américains, les chercheurs ont réussi à construire un modèle
 informatique capable de prédire avec précision la propagation
du coronavirus dans les grandes villes d’Etats-Unis.  

 

Les experts ont désignés les domiciles et les lieux de travail comme des endroits où le risque d’infections est élevé. Cependant, ils ne sont pas les seules. Selon des chercheurs le risque est aussi élevé dans des restaurants, gyms, cafés et hôtels.

 

Des chercheurs américains ont maintenant développé un modèle informatique qui peut prédire comment le virus se propagerait dans 10 grandes villes américaines, telles que Chicago ou New York. Le modèle explique aussi pourquoi les Américains pauvres ont un plus grand risque à attraper la maladie.

 

Leur modèle informatique a analysé la façon dont des personnes de différents milieux démographiques et régions fréquentent des endroits plus ou moins bondés.

 

L'étude est basée sur les schémas de mouvement de 98 millions d'Américains dans dix grandes villes sur deux périodes ce printemps. Les villes comprenaient entre autres Chicago, Dallas, Los Angeles et New York.

 

Au cours de la première période, les chercheurs ont saisi des données de 553 000 espaces publics que les gens visitent chaque jour, tels que divers types de magasins, restaurants, églises, etc. Grâce aux données antonymies des opérateurs de téléphonie mobile, ils ont ensuite créé une image détaillée du nombre de ces locaux, répartis en 20 catégories, et le nombre de visiteurs de chaque jour, la durée des visites et surtout la congestion basée sur le nombre de visiteurs et la taille.

 

Avec des données épidémiologiques sur la propagation de l'infection au cours de la première phase, le modèle a ensuite été capable de correctement prédire le nombre de cas confirmés au fil du temps dans les villes pendant la deuxième phase.

Il s'est avéré que relativement peu de locaux représentaient une grande partie de la propagation. À Chicago, par exemple, 10% des locaux représentaient 85% des infections. Les types de locaux que l'étude indique comme des lieux à haut risque sont des restaurants, gyms, cafés et hôtels. C'est-à-dire des lieux qui où se rassemblent relativement nombreuses personnes, pendant une période relativement longue.

Les chercheurs ont aussi pu déterminer pourquoi les pauvres ont plus des risques de contamination. Les gens des régions les plus pauvres sont en moyenne logés moins spacieux et travaillent dans des espaces plus encombrées. Les épiceries dans ces régions avaient aussi 59% plus de personnes par métré carré. De plus, cette catégorie passait en moyenne 17% plus de temps à faire leurs achats.

 

Source : Nature

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