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lundi 5 août 2013

La voix du texte



De lire un texte normal est banal pour nous. Autrefois il était plus compliqué et dans tous les textes il y avait une voix.

De pénètre les informations dans un journal est banal. Elles sont écrites pour être facile de lire et dans aucun moment je m’imagine les voix des auteurs. Mais, arrivé aux chroniques et commentaires, qui par leur nature désignent arguments et sentiments, des diffus voix commencent d’apparaitre. Dans un roman avec un narrateur il est encore plus clair et qui peut lire de la poésie sans s’imaginer une voix.     
Sans en trop penser nous sommes sensibles aux voix des textes, mais probablement beaucoup moins qu’autrefois. La raison est simple. Nous avons l’habitué à lire silencieux mais cela n’est qu’une pratique assez nouvelle. Jusqu’aux années 1700 il était normal de lire à haute voix, non seulement pour les autres mais aussi pour soi-même.

La coutume est très ancienne. Le sainte Augustin raconte autour de l'an 400 dans son livre Confessions qu’il a été très étonné de trouver son professeur Ambrose en train de lire silencieusement. Son réaction n’est pas difficile à comprendre car les manuscrits de l’époque étaient difficiles à lire. Ils n'avaient pas de ponctuation ou même espace entre mots. Pour comprendre le texte le lecteur avait besoin de prononcer les mots. Le contexte ne se formait pas avant qu’il ne l’attendait comme une voix.

L’idée qu’un texte est des paroles écrits a probablement aussi son racine dans la rhétorique qui depuis les grecques jusqu’au moyen âge a été un art très apprécié.  

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