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dimanche 13 décembre 2020

Des bouteilles PET avec électronique peuvent cartographier les débris dans les océans

 


Une bouteille PET jeté dans un fleuve peut parcourir des centaines de km en quelques semaines et si dans la mer, elle peut flotter des milliers de km. Ce fait a maintenant été montré par une étude avec bouteilles PET équipées GPS et émetteurs satellites.

 

Au moins 150 millions tonnes de déchets plastiques flottent dans les océans, et 8 millions de tonnes supplémentaires sont ajoutées chaque année. La connaissance de l'origine et de la destination de ces déchets plastiques est insuffisante. Les modèles océanographiques fournissent certains indices mais il est nécessaire de collectionner des données plus détaillées sur les mouvements de ces objets. Une équipe de recherche des États-Unis, du Bangladesh et d'Angleterre a maintenant mis au point une méthode de cartographie.

 

Les chercheurs équipaient des bouteilles PET avec des dispositifs de suivi par satellite et les jetaient dans la fleuve Gange et son embouchure dans la baie du Bengale. Les données sur les mouvements des bouteilles étaient collectées et analysées grâce à la technologie SIG, (système d'information géographique), qui produit des cartes numériques.

 

Les chercheurs ont été surpris par les distances parcourues dans un temps relativement court. La bouteille qui s'est déplacé le plus flottait près de 3 000 km, ce qui montre que le problème est mondial.

 

La « bouteille record » a été mise à l’eau près de l'embouchure du Gange et en moyenne elle a parcouru un peu plus de 6 km par jour. Les bouteilles libérées dans la rivière ont parcouru environ 900 km. Elles flottaient en aval par étapes et les données GPS montraient qu’elles se sont coincées ici et là sur leurs parcours. Certaines d'entre elles ont apparemment été ramassées, tandis que d'autres ont disparu sans laisser des traces.

Les chercheurs estiment que cette première étude montre que des bouteilles équipés avec GPS peuvent apporter des connaissances importantes dans la lutte contre la pollution plastique dans les océans. La technologie développée pour le projet est open source, c'est-à-dire libre à utiliser et modifier par tout le monde. Plusieurs d’autres études sont en cours.

La prochaine étape pour les chercheurs est à développer la technologie afin qu'elle puisse suivre d’autres types d'objets en plastique, tels que par exemple emballages alimentaires.

Source :
PLOS ONE

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