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mardi 27 novembre 2018

Des billets en plastique durent plus longtemps


Suivant quelques mois d’usage des billets en petite valeur devenaient si dégradés qu’ils ne fonctionnaient plus dans des automates. C’était le problème en Australie au milieu des années 80.

Pour résoudre le problème le Csiro, l'institut de recherche du Commonwealth, a mis au point un matériau à base de polymère. Les premiers billets en plastique sont apparus en 1988, à la célébration du 200eme anniversaire de l'Australie. Ils sont devenus un succès et depuis 1996, toutes les coupures en dollars australiens sont en plastique.

L'Australie est aujourd'hui le leader mondial de la production de billets en plastique. C’est un secteur d’exportation rentable et l’Australie produise maintenant des billets de banque pour la Thaïlande, l’Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Koweït, le Samoa occidental, Singapour, le Brunei, le Sri Lanka et la Nouvelle-Zélande. Un grand nombre de pays d'Asie du Sud-Est ont aussi adopté ce type de billets.

Les billets en plastiques étaient plus difficiles à contrefaire mais ils avaient un désavantage inattendu. Aucune des méthodes traditionnelles de sécurisation des empreintes digitales fonctionnaient plus comme avant. Les empreintes disparaîtraient au bout de quelques jours.

Malgré ce problème les billets en plastique ont successivement conquis le monde. Parmi les dernières à les accepter sont Royaume-Uni et Canada mais en UE les billets sont encore en papier, ou plus correctement en bas de lin et coton.

La banque d’Angleterre fait valoir que même si les billets en plastiques sont plus cher à fabriquer ils sont plus économiques parce qu’ils durent 2,5 fois plus longtemps. D’autres arguments sont qu’ils sont plus propres, plus sûrs et ont une meilleure résistance à la contrefaçon.

Mais, la banque européenne, BCE, n’est pas sur la même ligne d’arguments. « Le papier restera le vecteur majoritaire, pour des raisons de sécurité. Il permet d'ingérer directement dans la masse des éléments d'authentification comme des fils de sécurité ou des filigranes ».   

La preuve est que la Réserve fédérale américaine s'en tient à papier après avoir tenté d'imprimer de la coupure de 100 dollars sur plastique. Mais, il a été considéré comme trop dangereux. Pour des raisons similaires, la banque centrale de Singapour a réservé l'impression sur plastique aux plus petites coupures.

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