Le 10 mars, 61 personnes d’une
chorale se sont rassemblées dans une église en Mount Vernon, Washington,
États-Unis. Ils chantaient et prenaient du café pendant 2 heures et demie. C’était
une occasion ordinaire. Cependant, ce
que personne ne savait était qu'un des membres portait le virus depuis 3 jours mais
qu’il lui-même pensait que c’était un rhume ordinaire. Au cours des semaines
suivantes 53 des choristes sont tombés malades, 3s ont été hospitalisés et 2
sont morts.
L'événement fait partie
d'histoires similaires sur la façon dont le nouveau virus se propage à partie d'un
soi-disant super-contaminateur.
Aujourd'hui, plus de 3
mois passés, les chercheurs sont de plus en plus convaincus que c'est ainsi que
la majorité de la propagation du nouveau virus se passe. Il ne se comporte pas
comme une grippe ordinaire. La propagation d'une grippe commune est un genre de
vague qui déferle sur une population mais le nouveau virus est plus irrégulier,
tout comme lorsque des éclaboussures frappent un mur, dans ce qu'on appelle
infections en clusters.
Que le virus se propage en
clusters n'est pas une surprise. Les deux autres coronavirus qui faisaient objet
de très grandes attentions quand ils se propageaient dans le monde, le SARS,
(2003), et le MERS, (2012), se propageaient de la même manière.
Selon les chercheurs c'est
une bonne nouvelle. C’est-à-dire que le virus ne disparaîtra probablement pas
mais au lieu d'une deuxième vague les chercheurs pensent qu’il aura de plus en
plus de petites éclates qui peuvent être gérées localement. Les efforts peuvent
en outre être mis sur la prévention des événements susceptibles de donner lieu
à ce type de contagion, appelés «événements de super-propagation». Il pourrait
avoir un grand effet sur la propagation du virus, bien que personne ne sache
exactement dans quelles circonstances le risque d'une telle propagation est le
plus élevé.
Le schéma récurrent semble
être que la plupart des gens ne contaminent que ses proches, comme la famille. Cependant,
de la recherches montre qu’une minorité, 20%, peuvent contaminer autant que 80%
des cas.
Ce fait signifie qu'une
diffusion plus large du virus a des difficiles à démarrer. Il n'est pas rare
que l'infection ait lieu à plusieurs reprises avant que la propagation ne
décolle. Cela pourrait expliquer le fait que l’existence du virus a été prouvée
en France déjà en décembre, sans entraîner une épidémie. Il peut aussi expliquer
les différences évidentes dans la façon dont différentes régions et villes ont
été affectées.
Que caractérise un
super-contaminateur ?
Une explication pourrait
être que le virus principalement se propage par gouttes. Cependant, il peut
aussi parfois propager avec de mini-gouttes, appelés aérosol. Elles sont toutes
petites et reste beaucoup plus longtemps en air libre et peuvent par
conséquence se répandre sur de plus longues distances. Il existe des études qui
indiquent que ce type de propagation est celui qui domine lorsque l'infection
se poursuit en clusters.
Il se peut aussi que les différences
individuelles soient importantes. En raison de ces différences dans les
systèmes immunitaires, certaines portent simplement plus de virus ou il le
porte pendant plus longue temps. Il peut
aussi être lié à la respiration. Une étude de l'année dernière a montré que certaines
personnes en bonne santé exhalent beaucoup plus de particules dans l'air que
d'autres. Le comportement est aussi important, certaines ont plus des contacts
sociaux que d’autres.
L’occasion est aussi importante.
Les atteints de covid-19 sont très infectieux pendant une courte période. Le
risque d'infection est aussi plus élevé à l'intérieur qu'à l'extérieur. Si ces
deux facteurs coïncident dans un rassemblement social il se peut, comme a été
les cas dans le choral, qu’un « événement de super-contamination » se
produise.
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