Pages

vendredi 26 juin 2020

Pourquoi le coronavirus se propage en clusters


Le 10 mars, 61 personnes d’une chorale se sont rassemblées dans une église en Mount Vernon, Washington, États-Unis. Ils chantaient et prenaient du café pendant 2 heures et demie. C’était une occasion ordinaire. Cependant,  ce que personne ne savait était qu'un des membres portait le virus depuis 3 jours mais qu’il lui-même pensait que c’était un rhume ordinaire. Au cours des semaines suivantes 53 des choristes sont tombés malades, 3s ont été hospitalisés et 2 sont morts.

L'événement fait partie d'histoires similaires sur la façon dont le nouveau virus se propage à partie d'un soi-disant super-contaminateur.

Aujourd'hui, plus de 3 mois passés, les chercheurs sont de plus en plus convaincus que c'est ainsi que la majorité de la propagation du nouveau virus se passe. Il ne se comporte pas comme une grippe ordinaire. La propagation d'une grippe commune est un genre de vague qui déferle sur une population mais le nouveau virus est plus irrégulier, tout comme lorsque des éclaboussures frappent un mur, dans ce qu'on appelle infections en clusters.

Que le virus se propage en clusters n'est pas une surprise. Les deux autres coronavirus qui faisaient objet de très grandes attentions quand ils se propageaient dans le monde, le SARS, (2003), et le MERS, (2012), se propageaient de la même manière.

Selon les chercheurs c'est une bonne nouvelle. C’est-à-dire que le virus ne disparaîtra probablement pas mais au lieu d'une deuxième vague les chercheurs pensent qu’il aura de plus en plus de petites éclates qui peuvent être gérées localement. Les efforts peuvent en outre être mis sur la prévention des événements susceptibles de donner lieu à ce type de contagion, appelés «événements de super-propagation». Il pourrait avoir un grand effet sur la propagation du virus, bien que personne ne sache exactement dans quelles circonstances le risque d'une telle propagation est le plus élevé.

Le schéma récurrent semble être que la plupart des gens ne contaminent que ses proches, comme la famille. Cependant, de la recherches montre qu’une minorité, 20%, peuvent contaminer autant que 80% des cas.

Ce fait signifie qu'une diffusion plus large du virus a des difficiles à démarrer. Il n'est pas rare que l'infection ait lieu à plusieurs reprises avant que la propagation ne décolle. Cela pourrait expliquer le fait que l’existence du virus a été prouvée en France déjà en décembre, sans entraîner une épidémie. Il peut aussi expliquer les différences évidentes dans la façon dont différentes régions et villes ont été affectées.

Que caractérise un super-contaminateur ?

Une explication pourrait être que le virus principalement se propage par gouttes. Cependant, il peut aussi parfois propager avec de mini-gouttes, appelés aérosol. Elles sont toutes petites et reste beaucoup plus longtemps en air libre et peuvent par conséquence se répandre sur de plus longues distances. Il existe des études qui indiquent que ce type de propagation est celui qui domine lorsque l'infection se poursuit en clusters.

Il se peut aussi que les différences individuelles soient importantes. En raison de ces différences dans les systèmes immunitaires, certaines portent simplement plus de virus ou il le porte pendant plus longue temps. Il  peut aussi être lié à la respiration. Une étude de l'année dernière a montré que certaines personnes en bonne santé exhalent beaucoup plus de particules dans l'air que d'autres. Le comportement est aussi important, certaines ont plus des contacts sociaux que d’autres.

L’occasion est aussi importante. Les atteints de covid-19 sont très infectieux pendant une courte période. Le risque d'infection est aussi plus élevé à l'intérieur qu'à l'extérieur. Si ces deux facteurs coïncident dans un rassemblement social il se peut, comme a été les cas dans le choral, qu’un « événement de super-contamination » se produise.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.