La Grande-Bretagne
commençait à extraire du pétrole et gaz de la mer du Nord dans les années 1950.
Le coût énorme pour démolir ces anciennes plates-formes et bouchonner les trous
a maintenant été calculé.
Selon la Oil & Gas
Authority, les champs pétroliers britanniques dans la mer du Nord peuvent
encore contenir des volumes correspondant à environ 25 à 50% de ce qui a été
pompé depuis le début de l'extraction dans les années 1950. Mais, plusieurs
champs sont vides et un cimetière de vieilles constructions s'accumule.
Il s'agit d'environ 270
installations. Ces plateformes, construite en acier sur et sous l’eau et fondations
en béton armé, doivent être démantelé. Il y a plus de 370 structures et plus de
5 000 km de pipeline sur le fond de la mer. Au cours des 50 dernières années,
plus de 5 000 sources ont été forées et un jour elles doivent tous être
nettoyés et correctement refermés.
La tâche est énorme et le
travail n'est se facilite pas par le fait que des nombreux plateformes ont été
construits à une époque quand on ne incluait pas le processus de démantèlement
dans la conception. 'La Oil & Gas Authority a maintenant calculé le cout
pour cette nettoyage et le prix est supérieur à 6o milliards euro. Cependant, l'industrie
pétrolière elle-même souhaite
réduire ce montant de 35%.
Au cours des 10 prochaines
années, l'industrie devrait dépenser environ 19 milliards euro dans le domaine ce
qui correspond à 8 à 10% de l'investissement total dans la mer du Nord. Au
cours de la période, l'objectif est de démanteler 74 plateformes,
principalement dans le sud de la mer du Nord où le niveau de l'eau est moins
profond et les installations plus petites.
Le démantèlement est aussi
un moteur du développement de nouvelles technologies. Un exemple est le bateau Pioneering
Spirit, qui spécialement est conçu pour lever les plates-formes gazières et
pétrolières et installer des pipelines. En termes de tonnage, c'est le plus
gros navire du monde. Elle mesure 382 m de long, 124 m de large et le système à
bord a une capacité de levage de 48 000 tonnes. Il a entre autres supprimé deux
plates-formes pour Shell près des îles Shetland, pesant respectivement 24 200
et 25 000 tonnes. Ce navire peut aussi manipuler structures jusqu’à une
profondeur de 4 000 m.
Cependant, la suppression
des plates-formes ne représente qu'environ 10% du coût total. L'assainissement
et le colmatage de plus de 5 000 sources représentent 44%, c'est dans ce
processus que l'industrie espère faire de grosses économies. Cependant, la réglementation
actuelle stipule que les bouchons de ciment utilisés doivent être en contact
avec la roche. Cela signifie que les tuyaux en acier dans les trous doivent
être retirés, ce qui nécessite des machines lourdes avec la capacité de
travailler à de grandes profondeurs.
À ce problème s’ajoute la
préoccupation que le ciment n’est peut-être pas la bonne matière pour colmater
les trous. Un problème est la décomposition chimique à long terme, un autre est
comment il réagit aux mouvements du sol. Cela peut obliger l'industrie à
adopter des nouvelles solutions. Une solution possible est par exemple un
alliage de bismuth, aluminium et divers oxydes métalliques. Ce mélange a la propriété
de pénétrer toutes les fissures et puis dilater.