Lorsque le chimiste Mario
Molina, lauréat du prix Nobel en 1995, a découvert comment la couche d'ozone
avait été détruite au-dessus les pôles, il est devenu activiste politique.
Maintenant, quand les trous d'ozone guérissent, il se bat pour le climat et
encourage les jeunes à bruyamment protester.
« Les enfants et les
jeunes d'aujourd'hui font exactement ce qu'il faut lorsqu'ils écoutent les
climatologues et exigent que nous arrêtions les émissions de gaz à effet de
serre dès que possible. Si cela tarde jusqu'à ce qu'ils soient eux-mêmes
adultes, il est trop tard pour inverser la tendance », explique-t-il.
Le chimiste mexicain Mario
Molina a maintenant il a 76 ans. Depuis longtemps il s'implique politiquement
et il sait que cela peut porter ses fruits.
Dans les années 1970,
Mario Molina a découvert que les gaz utilisés comme réfrigérants, les
chlorofluorocarbones ou fréons, décomposaient la couche d'ozone dans la
stratosphère qui nous protège des rayons UV nocifs.
Ce découvert a été le
début d'une longue lutte, ouvrant la voie au Protocole de Montréal de 1987, dans
laquelle les pays du monde se sont mis d’accord pour interdire les émissions de
ces gaz nocifs.
« Au départ, la
découverte était évidemment fortement contestée par les industries chimiques
qui ont employé leurs propres chercheurs sur le sujet. Cependant, leurs études
ont confirmé nos résultats. Je me souviens clairement de ce que cela faisait
lorsque le fait devenait de plus en plus clair et les arguments des critiques
devenaient de plus en plus faibles. Au final, ils étaient d'accord avec nous, à
l'exception d'un petit groupe qui avait été payé pour nier la réalité ».
Bien qu'il existe des
similitudes avec le problème climatique d'aujourd'hui, Mario Molina souligne
les différences. Il était relativement facile à prouver que les
chlorofluorocarbones, qui semblaient inoffensifs près de la surface de la Terre
mais qui sous l’influence d’intense rayonnement UV dans la stratosphère devenaient
si agressifs qu’ils pouvaient détruire les molécules d'ozone.
« En outre, il
s'agissait d'un nombre limité de produits chimiques produits par une poignée
d'entreprises. Lorsqu'il est devenu clair que ces produits détruisaient la
couche d'ozone, elles ont assez rapidement pu développer des alternatives
inoffensives ».
« En revanche le
problème climatique intervient dans toutes les couches de la société et la
question est rapidement devenu très politisé ».
« Premièrement, nous
devons continuer à développer de nouvelles technologies et montrer qu'un
changement ne doit pas signifier des sacrifices majeurs ou un menace à la croissance
mais qu’elles, au contraire, est la voie la plus intelligente à suivre. Il
s’agit surtout que les décideurs bien comprennent que le problème est important.
C'est intéressant que tant de jeunes commencent à protester. Ils ont une grande
influence sur les politiciens. Mon conseil aux jeunes d'aujourd'hui est de
crier tant fort que ça sonne bien ».
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