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mardi 10 mars 2015

Les dilemmes moreaux



Avant, la morale venait d'en haut, de Dieu. Ensuite, nous l’avions hérité de nos parents. Depuis quelques années, le moral vient de l'intérieur - au moins selon la nouvelle philosophie expérimentale. Il est sous cette rubrique que des philosophes, chercheurs du cerveau et chercheurs en sciences cognitives travaillent ensemble et expose leurs sujets aux situations moralement conflictuelles tandis qu'une caméra détecte ce qui se passe dans leurs cerveaux.

Le cerveau fonctionne à deux vitesses. Un processus, le rapide et intuitive, est entraîné par les émotions, tel que la peur, et il nous pousse à agir rapidement. Dans ce cas il n’y a pas le temps pour refléter, tout se passe automatiquement et inconsciemment. Mais, le cerveau peut également travailler lentement et pensivement sur des problèmes qui se posent lorsque l'intuition ne suffit pas. Cependant, le système conscient consomme beaucoup plus d'énergie et, si possible, le cerveau tente d’envoyer des problèmes vers le processus automatisé. Une fois que nous soigneusement ont appris quelque chose, comme à faire du vélo, nous n’en pensons plus, c’est l’auto-pilote qui a la commande.

Nous sommes nés avec une gamme de programmations dans le cerveau, qui entre autres sert à l'apprentissage de la langue et comment marcher sur deux jambes. Mais, puisque l'évolution est si lent, nous sommes obligés de vivre avec des programmes conçus pour survivre dans un monde complètement différent qu’actuellement. Ce phénomène est connu depuis longtemps mais il n’est que récemment que les chercheurs ont commencé à examiner le moral automatique du cerveau et se demander s’il en fait soit contre-productif. Face à un dilemme moral nous « sentons » souvent ce qui est bon ou mauvais. Mais, quand nous sommes confrontés à un nouveau choix moral, l’intuition fonctionne parfois mal. Il est dans ces situations que nous devons activer le dispositif réfléchissant. Les deux systèmes peuvent alors entrer en conflit. Nous sentons une chose mais nous nous rendons compte que nous devons agir d’une manière contraire.

Le professeur de Harvard, Joshua Greene, a écrit un livre dessus, Moral Tribes: Emotion, Reason, and the Gap Between Us and Them. Le titre vient du fait que chaque être humain fait partie d'un groupe, ou une tribu. Cependant, dans un vu purement biologique l’objectif égoïste de chaque individu est de propager leurs propres gènes. Mais, si tous les individus s’autorisaient d’être égoïstes le groupe ne pouvait pas fonctionner. Cet équilibre entre l'individualisme et le collectivisme est réglé par nous deux systèmes moraux. Le dispositif rapide qui fonctionne sur des émotions telles que l'avidité et l'attraction érotique, mais ils sont ralentie par d’autres fonctionnes, aussi automatiques, tels que la culpabilité et la honnête. Si cela ne suffira pas, il se peut que le molle système de réflexion démarre et remonte le surmoi de mis en garde.

Cependant, ces deux systèmes ont une inconvenance dangereuse, ils sont adaptés pour la coopération au sein de nos propres groupes. Le système rapide nous met en garde contre l’inconnu. Il est fondamentalement xénophobe, alors que le système réfléchissant peut fonctionner dans les deux sens. Nous pouvons utiliser nos capacités créatives pour promouvoir l'intérêt de notre groupe à la désavantage des étrangers mais aussi de trouver des compromis avec d'autres groupes.

Selon Greene nous devons accepter que des groupes, (tribus, partis, nations), non seulement ont des intérêts différents, mais aussi des codes de morales différentes. Il est presque impossible de déloger des idées préconçues parce qu'ils sont fondamentalement intuitifs et émotionnelle. De plus, nous avons la tendance de nous incliner sur des faits dans la mesure où ils supportent notre cause. S’ils vont contre nous, nous préférons de les « rationaliser » avec des pensées créatrices.

Une solution pense Greene serait de trouver un méta moral, une éthique que tout le monde soit prêt à envisager. Le méta moral qu’il propose est basé sur nos expériences de bonheur et souffrance. Nous préférons tous le bonheur en face de la souffrance. Donné que la recherche du bonheur a une mauvaise connotation, on pourrait proposer d'éviter la souffrance. (Le bonheur est  quand un mal de dents disparaisse).

Le but du méta moral est de maximiser le bonheur de l'humanité. Cette position philosophique est connue comme utilitarisme. Au fond il stipule que c’est les conséquences d’une action qui compte et ne rien d’autre.

Dans le monde de Greene il existe trois systèmes moraux à l’occident : L'éthique de la vertu d'Aristote, la déontologie kantienne et l'utilitarisme. La vertu morale est un genre de tribalisme où les vertus centrales sont définies par le groupe. La philosophie de Kant attache une grande importance à « la loi morale intérieure », qui, selon Greene fondamentalement est xénophobe. Ce qui nous reste est donc la troisième option, l'utilitarisme.

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