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mercredi 7 janvier 2015

Les sons à la voie de disparation



Notre histoire est conservée dans des musées et de bibliothèques. Mais, il y a des thèmes qui jusqu'à présent n’a pas eu la place qu'ils devraient avoir, les sons par exemple. C’est pourquoi le projet WWS, Work With Sounds, a était créé. Avec le support d’Europe, 6 musées en participent. Regrettablement il n’y a pas de représentation française.

Le but de WWS est d’enregistre les sons en voie de disparition ou qui déjà ont disparait de la société industrielle - y compris les sons gênantes. Pendant la période 1 Septembre 2013 et le 31 Septembre 2015, l’intention est d’enregistrer au moins 600 sons dans leurs environnement d'origine. Evidemment chaque son sera complimenté avec son nature et le lieu d’enregistrement.

Un de ces sons est le boum-boum d'un moteur à boule chaude. Presque tous les bateaux de pêche de mon enfance étaient propulsés par ce type d’engin.

Mon grand-père a été un des premiers en Suède de travailler ces champs de céréales avec des tracteurs, qui à l’époque tous avaient un moteur à boule chaude. Il faut du savoir-faire pour les démarrer mais mon grand-père avait appris toutes les astuces. Une fois un voisin lui a appelé parce qu’il n’arrivait pas à démarrer son tracteur. Sur place, mon grand-père a très vite vu qu’une tête d’un robinet n’était pas dans la bonne position. Invisible pour les autres il l’a ajusté avec son coude. Puis, il a réclamé quelque chose à manger. Le voisin, très enquête, ne se sentait pas dans une position de négocier et il a dû servir un bon repas. Suivant cette agréable pause - pour mon grand-père – le tracteur a démarré au premier coup. Je doute que le practical joke, ou comme on dit en français, faire une farce à quelqu’un, est une innovation américain.

Le nom moteur à boule chaude vient du fait qu’il y a une chambre globulaire qui sort du bloc moteur. La combustion principale est réalisée dans cette chambre qui est relié au cylindre par un canal. Contrairement au reste du moteur cette chambre n'a pas de refroidissement de l'eau. La balle métallique dedans reste donc à une température beaucoup plus élevée que le reste du moteur et c’est ce qui rend l'opération possible.

Le carburant est injecté dans le cylindre par une pompe et lorsque le piston pousse l'air vers la chambre, la température s’élève, partiellement par la compression et partiellement par la balle chaude, qui fait que la combustion déclenche. Le principe est similaire au moteur à diesel mais dans ce dernier cas c’est seulement la température élevée par la compression qui provoque la combustion. Donné que la gazéification du combustible se fait à la très haute température autour de la balle, il est possible d’utiliser des combustibles peu raffiné telles que pétrole brut ou même goudron de pin.

Avant le démarrage la balle doit être chauffée jusqu'à ce qu'elle devienne faiblement incandescente. Initialement, cela a été fait par un chalumeau et il pouvait durer 15 à 20 minutes. Les moteurs plus récents sont chauffés soit par un courant électrique soit par une charge pyrotechnique. Pour le bon fonctionnement la balle doit rester ni trop froid ni trop chaud, ce qui exige une certaine compétence.

L’entreprise Bolinder-Munktell, honoré avec un page Wikipédia francophone, a été un des premiers fabricants de moteurs à boule chaude. Malgré un mécanique primitive, cet engin a pendant longtemps été très estimé pour sa robustesse et le fait que tant de carburant sont possibles. Cela a bien servi pendant la guerre. Bolinder-Munktell fabriquait des tracteurs avec ce type de propulsion jusqu’à 1953.

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