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mardi 7 octobre 2014

Carnisme



Quand Findus avait bourré son lasagne avec de la viande de cheval au lieu du bœuf des nombreux consommateurs protestaient. Un animateur de TV suédois a récemment déclaré qu’il pour la prochaine émission irait manger un cochon de Guinée rôti chez une famille, les réactions ont été si féroces que la séquence a été coupée. Pourquoi sont les cochons, poulets, moutons, vaches et plusieurs autres animaux considérés mangeable tandis qu’une golden retriever grillé et un chat à la poêlé ne le sont pas ?

Dans certaines cultures il est acceptable de consommer des animaux qu’on ne met pas sur le plat en France. Les vaches, moles dans des hamburgers ici, ont tout un autre destin en Inde. Des chiens sont élevés comme nourriture en Chine, tandis qu’on ici peut exiger un prix à quatre chiffres pour un chiot et dont le pedigree ne sert pas à montrer que le chien a été produit localement, mais de lui donner une entrée à un club de race.

Ce phénomène a un nom, Carnisme. Et, même si un correcteur d’orthographe le marque en rouge, le mot existe. Voici Wikipédia :

« Le carnisme est une attitude ou une idéologie selon laquelle il est considéré comme éthique pour les humains de consommer certains animaux. Le carnisme s'oppose essentiellement au végétarisme ou au veganisme »

  
Le terme a été lancé par le psychologue américain Melanie Joy. Dans le livre Why We Love Dogs, Eat Pigs, and Wear Cows, (Pourquoi nous aimons chiens, mangent du porc, et portons vaches), elle examine les facteurs qui font que certains animaux sont considérés comme comestibles et d'autres non. Elle fait valoir que l'homme utilise des forts mécanismes psychologiques de défense pour pouvoir manger des animaux qui aussi pourraient servir comme animaux de compagnie. Ces mécanismes de défense sont selon l’autrice nécessaire pour ignorer la souffrance des animaux dans l'industrie de la viande.

Le carnisme est la pensée derrière la sélection des animaux mangeables. Il imprègne selon Melanie Joy la culture et dicte les lois et les normes sur des animaux consumables.  Le contenu du carnisme varie entre cultures mais elles ont tous en commun des mécanismes de défenses psychologiques qui permet aux humains de percevoir certains animaux comme de la nourriture.

Voici quelques réactions du livre dans la presse suédois :

 « Le terme carnisme qu'elle a lancé, a son origine dans le mot latin pour la viande. Selon elle, nous sommes éduqués à carnivores. La norme est créé et maintenu par l'industrie du bétail, les institutions de la société et surtout par les médias ».

« Joy est aveuglé par sa propre nouvelleisme. Pour elle il n'y a rien que le carnisme, aucune utilisation raisonnable des animaux. C'est peut-être vrai, mais cela signifie qu'elle ne traite pas les raisons évidentes pour les circonstances qu’elle veut critiquer. Qui accuse une personne affamée pour manger de la viande ? Notre espèce, comme des autres, mange ce que nous trouvons, c'est une question de ressources ».

« Tout comme les féministes ont commencé à parler de patriarcat comme une structure sociale invisible, Melanie Joy a inventé le terme carnisme, (du mot latin pour la viande). Le carnisme décrit la structure invisible et idéologique derrière le choix de manger de la viande de certaines espèces de bovins, de porcs, de poulets et de poissons ».

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