Quand Findus avait
bourré son lasagne avec de la viande de cheval au lieu du bœuf des nombreux consommateurs protestaient. Un animateur de TV
suédois a récemment déclaré qu’il pour la prochaine émission irait manger un cochon de Guinée rôti chez une famille,
les réactions ont été si féroces que
la séquence a été coupée. Pourquoi sont les cochons, poulets,
moutons, vaches et plusieurs autres animaux considérés mangeable tandis qu’une golden
retriever grillé et un
chat à la poêlé ne le sont pas ?
Dans certaines cultures
il est acceptable de consommer des
animaux qu’on ne met pas sur le plat en France. Les vaches, moles dans
des hamburgers ici, ont tout un autre destin en Inde. Des
chiens sont élevés comme nourriture en Chine, tandis qu’on ici peut exiger un prix à quatre chiffres pour un chiot et dont le
pedigree ne sert pas à montrer
que le chien a été produit localement, mais de lui donner une entrée à un club de race.
Ce phénomène a un nom, Carnisme. Et, même si un correcteur d’orthographe le marque en
rouge, le mot existe. Voici Wikipédia :
« Le carnisme est une attitude ou une
idéologie selon laquelle il est considéré comme éthique pour les humains de
consommer certains animaux. Le carnisme s'oppose essentiellement au végétarisme
ou au veganisme »
Le terme a été lancé par le psychologue américain Melanie Joy. Dans le livre
Why We Love Dogs, Eat Pigs, and Wear Cows, (Pourquoi
nous aimons chiens, mangent du porc, et portons vaches), elle examine les facteurs qui font que certains animaux sont considérés comme comestibles
et d'autres non. Elle
fait valoir que l'homme utilise des
forts mécanismes psychologiques de défense pour pouvoir manger des animaux qui aussi pourraient servir
comme animaux de compagnie. Ces
mécanismes de défense sont selon l’autrice nécessaire pour
ignorer la souffrance des animaux dans l'industrie de la viande.
Le carnisme est la
pensée derrière la sélection des animaux mangeables.
Il imprègne selon Melanie Joy la culture et dicte les lois et les normes sur des animaux consumables.
Le contenu
du carnisme varie entre cultures mais
elles ont tous en commun des mécanismes de défenses psychologiques qui permet aux humains de percevoir certains animaux
comme de la nourriture.
Voici quelques réactions du livre dans la
presse suédois :
« Le terme carnisme qu'elle a lancé, a son
origine dans le mot latin pour la viande. Selon elle, nous sommes éduqués à carnivores. La norme est créé et maintenu par l'industrie du bétail, les
institutions de la société et surtout
par les médias ».
« Joy est
aveuglé par sa propre nouvelle
–isme. Pour elle il n'y a rien que le carnisme, aucune
utilisation raisonnable des animaux.
C'est peut-être vrai, mais cela signifie qu'elle ne traite pas les
raisons évidentes pour les circonstances qu’elle veut critiquer.
Qui accuse une
personne affamée pour manger de la
viande ? Notre espèce, comme des
autres, mange ce que nous trouvons, c'est une question de ressources ».
« Tout comme les
féministes ont commencé à parler
de patriarcat comme une structure sociale invisible, Melanie Joy a inventé
le terme carnisme, (du mot latin pour
la viande). Le carnisme décrit la
structure invisible et
idéologique derrière le choix de manger
de la viande de certaines espèces
de bovins, de porcs, de poulets et de poissons ».
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