Les artistes de la Renaissance ont découvert que du métal dans les couleurs faisait sécher la peinture à l'huile plus rapidement. Cependant, l'encre des anciens égyptiens exposée aux rayons X révèle maintenant qu’ils savaient fabriquer une encre fonctionnelle basée sur le même principe il y a 2000 ans.
Une équipe internationale
de chercheurs a examiné douze fragments de papyrus de la bibliothèque du temple
de la ville de Tebtunis. Les fragments ont environ 2000 ans et appartiennent
aujourd'hui à la collection de papyrus de Carlsberg, Danemark. À l'aide de
rayons X à haute énergie, il a été possible à découvrir des traces d'additifs
dans l'encre dont le seul but était à faire sécher l’encre rapidement et éviter
qu’elle ne soit trop collent
Des années d'analyse de
l'encre sur les fragments de papyrus de la bibliothèque ont révélé que l’encre
contient des composés à base de fer et plomb auparavant inconnues. La conclusion des chercheurs est que les connaissances
sur l'utilisation du métal pour influencer le temps de séchage était plus
répandues dans la région méditerranéenne qu'on ne le pensait auparavant.
Dans l'Égypte ancienne,
l'encre était utilisée pendant plus de 5 000 ans pour créer les couleurs noir
et rouge. Les composants étaient suie ou ocre mélangés avec un liant, par
exemple de la gomme arabique qui ensuite était préparé avec de la colle
animale, de l'huile végétale ou du vinaigre. Puis l'encre était séchée et
pressée en pastilles facile à transporter.
Tout ce qui était
nécessaire pour utiliser l'encre était un peu d'eau ajoutée et un crayon à
roseaux. Cependant, étant donné la complexité des mélanges, les chercheurs ne
croient pas qu'ils étaient créés par le clergé et un papyrus grec confirme aussi
que c’était des ateliers spéciaux qui produisaient l'encre rouge.
Les chercheurs examinaient
l'encre avec des rayonnements synchrotron. Pour les produire il faut accélérer
des électrons à une vitesse à près de la vitesse de la lumière dans un
accélérateur linéaire. Ces rayons sont si précises qu’ils peuvent analyser des
structures sur le niveau atomique.
Source : ars
TECNICA
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