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samedi 19 décembre 2020

Rayons X révèlent que les anciens égyptien maîtrisaient la chimie de l'encre

 

Les artistes de la Renaissance ont découvert que du métal dans les couleurs faisait sécher la peinture à l'huile plus rapidement. Cependant, l'encre des anciens égyptiens exposée aux rayons X révèle maintenant qu’ils savaient fabriquer une encre fonctionnelle basée sur le même principe il y a 2000 ans.

 

Une équipe internationale de chercheurs a examiné douze fragments de papyrus de la bibliothèque du temple de la ville de Tebtunis. Les fragments ont environ 2000 ans et appartiennent aujourd'hui à la collection de papyrus de Carlsberg, Danemark. À l'aide de rayons X à haute énergie, il a été possible à découvrir des traces d'additifs dans l'encre dont le seul but était à faire sécher l’encre rapidement et éviter qu’elle ne soit trop collent

 

Des années d'analyse de l'encre sur les fragments de papyrus de la bibliothèque ont révélé que l’encre contient des composés à base de fer et plomb auparavant inconnues. La conclusion des chercheurs est que les connaissances sur l'utilisation du métal pour influencer le temps de séchage était plus répandues dans la région méditerranéenne qu'on ne le pensait auparavant.

 

Dans l'Égypte ancienne, l'encre était utilisée pendant plus de 5 000 ans pour créer les couleurs noir et rouge. Les composants étaient suie ou ocre mélangés avec un liant, par exemple de la gomme arabique qui ensuite était préparé avec de la colle animale, de l'huile végétale ou du vinaigre. Puis l'encre était séchée et pressée en pastilles facile à transporter.

 

Tout ce qui était nécessaire pour utiliser l'encre était un peu d'eau ajoutée et un crayon à roseaux. Cependant, étant donné la complexité des mélanges, les chercheurs ne croient pas qu'ils étaient créés par le clergé et un papyrus grec confirme aussi que c’était des ateliers spéciaux qui produisaient l'encre rouge.

 

Les chercheurs examinaient l'encre avec des rayonnements synchrotron. Pour les produire il faut accélérer des électrons à une vitesse à près de la vitesse de la lumière dans un accélérateur linéaire. Ces rayons sont si précises qu’ils peuvent analyser des structures sur le niveau atomique.

Source : ars TECNICA

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