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lundi 16 décembre 2019

Quand l'homme est passé de sauvage à docile


Pendant la période glaciaire, il y a au moins 15 000 à 20 000 ans, nos ancêtres ont commencé à vivre avec notre premier animal domestique, le chien.

Plus tard, il y a environ 11 000 ans, l'agriculture s'est développée et plus d’animaux domestiques sont entrés dans nos vies tels que chèvres, moutons, chats, couchons et vaches.

Il est dans cette cohabitation que ces animaux ont changé. Certes, nous ignorions totalement la génétique mais nous avons choisi d’élever les animaux qui mieux supportaient la coopération avec nous. Au fil de temps ce processus rendait ces animaux de plus en plus domestiqué.

Ce processus ne modifiait pas seulement leur comportement mais aussi l'apparence. Les animaux domestiques ont la tendance d’avoir des traits facial plus infantiles, avec des nez émoussé, des dents et des crânes plus petits, des oreilles tombantes, des queues plus courtes et plus bouclées.

Ces caractéristiques ressemble étrangement ceux qui ont le syndrome de Williams-Beuren. C’est une rare maladie génétique qui touche environ 1 personne sur 750 000. Les personnes atteintes souffrent souvent d'un léger trouble du développement, elles sont extrêmement amicales et sociables et ont des caractéristiques faciales comme un nez large et émoussé.

Un groupe chercheurs italiens a maintenait publié un article dans la revue Science Advances, où ils présentent un gène, le BAZ1B, comme impliqué dans le syndrome de Williams-Beuren. Il semble aussi que ce gène est impliqué dans la différence entre loups et chiens.

La conclusion des chercheurs est qu’une mutation dans le BAZ1B pourrait être un des facteurs qui nous séparent des Néandertaliens et des Denisoviens, il y a environ 600 000 ans.

Evidemment il est probable que plus de changements sont impliqués mais la conclusion est quand même intéressent. Cependant, les changements dans le BAZ1B pourraient bien avoir été une mutation qui nous a rendus plus « dociles », moins « sauvages » et plus habiles à coopérer. Cela a peut-être contribué à notre « auto-domestication », un terme que ces chercheurs ont introduit.

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